Les lunettes Microdot BATTUE, APPROCHE ET AFFÛT, TROIS LUNETTES POUR TOUT FAIRE
Sous le label Microdot, Fabarm France a fait fabriquer une gamme de lunettes de tir illuminées au Japon. Des optiques classiques et superzoom qui viennent se positionner dans le secteur concurrentiel des produits à moins de 1100 euros.
Fabarm France vient d’ajouter une corde à son arc de distributeur de fusils de chasse en faisant fabriquer au Japon, par un spécialiste de l’optique de chasse, une nouvelle gamme de lunettes de tir dénommée Microdot. Des lunettes à corps de 30 mm et réticule lumineux qui correspondent bien aux attentes des chasseurs européens et donc français. Au sein de cette famille, nous avons retenu trois modèles, une lunette « classique » une 1,5-6x42 et deux lunettes superzoom à plage de grossissements de 6x, une 2,5-15x50 pour les tirs lointains et une 1-6x24 pour la battue. Il va de soit que c’est cette dernière qui devrait remporter tous les suffrages et devenir le best-
seller de la marque. Avec un prix de 1100 euros pour la 1-6x24, 850 euros pour la 1,5-6x42 et 1050 euros pour la 2,5-15x50, ces optiques se positionnent en début de milieu de gamme et viennent ainsi concurrencer les Bushnell et autre Electrovisée ou encore… Vixen.
Leurs points communs…
Sur le plan mécanique, ces optiques sont toutes trois construites de la même façon. Elles possèdent tout d’abord un réticule situé dans le second plan focal, autrement dit, non loin de la bague de grossissement. Cela signifie que la taille du réticule ne change pas avec le grossissement, le réticule est donc invariant et les barres épaisses ne masqueront pas le gibier à grossissement 15 ou 10 par exemple. Le réticule est un 4 classique, doté d’un point rouge central qui possède 12 paliers d’illumination sur chaque lunette, de 0 à 11. Sur toutes les lunettes, à l’exception de la 1-6x24, cette commande d’illumination est une tourelle posée sur l’oculaire. Sur la lunette de battue, elle est située au milieu de la lunette et côté gauche, à hauteur des tourelleaux de réglage des impacts. Nos trois lunettes possèdent également le même très bon système de réglage des impacts. Il s’agit d’une molette crantée et graduée de 1 à 17 que l’on tourne dans le sens voulu avec des clic sonores et nets qui valent 7,25 mm à 100 m (¼ de MOA). Lorsque la lunette est réglée, on soulève cette molette qui tourne dans le vide et on place le zéro en face du repère avant de l’enfoncer et ainsi de la bloquer. Il ne reste plus qu’à remettre le capuchon protecteur et le tour est joué. La finition de ces lunettes est satinée noire et bien sûr antirayures, le test de la pièce que l’on frotte contre le corps optique suffit à s’en convaincre. La bague de grossissement commune aux trois modèles est large et striée. Elle nécessite une rotation d’un demi-tour pour passer du plus petit au plus fort grossissement, même sur les deux optiques dites superzoom. Le traitement optique des lentilles est également identique, du moins sur les lunettes d’approche et d’affût. Si l’on en juge par « la couleur violettes des lentilles », le fabricant a misé sur un traitement destiné à laisser passer les couleurs verte et jaune, celles du milieu de la gamme chromatique, et à réfléchir les extrêmes, le bleu et le rouge, ce qui crée visuellement cette couleur violette. Ce choix de privilégier la plage de couleurs médianes, de 500 à 550 nm, doit nous offrir la meilleure vision aux pointes extrêmes de la journée, lorsque la lumière naturelle n’est pas encore optimale ou lorsqu’elle décroît. Sur la lunette de battue au contraire, le reflet de l’objectif est un peu plus vert, ce qui signifie que le fabricant a privilégié les rouge et bleu qui apportent contraste et définition à l’image, logique après tout pour une lunette de battue que l’on utilise en pleine journée. La distance oculaire est également différente d’un modèle à l’autre. Elle est de 90 mm sur la 2,5-15x50, de 95 mm sur la 1,5-6x42 et de 100mm sur la 1-6x24. Ces chiffres important sont synonymes de montage aisé et de tirs confortables avec l’oeil positionné loin de l’oculaire, ce qui implique également moins de risque de décalque sur l’arcade. Les champs de vision maximum à 100 m de ces lunettes varient également. Ils sont de 37,8 m pour la 1-6x24, 21 m pour la 1,5-6x42 et de 7,7 m pour la 2,5-15x50, des valeurs moyennes.
… et leurs qualités sur le terrain
Voici pour les données techniques, mais qu’en est-il de la qualité réelle de ces optiques ? Tout d’abord l’image obtenue est bonne, claire et neutre, autrement dit sans aucune dominante colorée. Un bon point ! Certes, avec la 1-6x24 à grossissement 1, les bords de l’image sont légèrement arrondis mais sans exagération et il faut placer des barres verticales en périphérie d’images justement pour le vérifer ; il y a peu de chances que vous vous en aperceviez à la chasse. En revanche, cette 1-6x24 est une vraie grossissement 1, pas une 1,1 ni une 0,9 destinée à offrir un champ plus important. Ce vrai grossissement 1 implique que vous pourrez utiliser la lunette comme un point rouge, une fois le réticule illuminé, et tirer les deux yeux ouverts en vous offrant ainsi un champ de vision quasi illimité. Le changement de grossissement est aisé, même si la bague manque un peu de souplesse, sans doute un rodage sera-t-il nécessaire. Enfin, pour être tout à fait complet, sachez que ces lunettes pèsent 520 g pour la 1-6x24, 540 g pour la 1,56x42 et 650 g pour la 2,5-15x50 et que ces trois optiques possèdent une garantie de 30 ans, un délai autrefois courant et qui est désormais bien rare, même en Europe.