« Nuisibles » : demi-défaite
Par décision du 30 juillet 2014, le Conseil d’État a restreint la liste des espèces « nuisibles » dans 14 départements (Var, Aube, Aude, Calvados, Isère, Marne, Seine-et-Marne, Seine-Maritime, Rhône, Dordogne, Eure-et-Loir, Lozère, Moselle, PyrénéesOrientales). La pie bavarde, la martre, la fouine, le geai des chênes, la corneille noire et la belette sont les espèces concernées. Bien entendu, comme d’habitude, cette mesure fait suite à un recours déposé par diverses associations environnementalistes dont l’Aspas, Fne et Humanité et biodiversité (ex Rassemblement des opposants à la chasse). Et bien évidemment, le jugement du Conseil d’État est une déception pour le monde de la chasse et des piégeurs. Cependant, certains analystes trouvent dans cette nouvelle restriction matière à positiver. C’est le cas de Jacky Desbrosse, le président de la Fdc de la Marne. Ainsi, il écrit dans la « Lettre spéciale ouverture de la chasse » diffusée sur le net que : « … par ce jugement, le Conseil a reconnu, d’une manière formelle et définitive, l’existence et le fonctionnement du dispositif de fixation de la liste des animaux nuisibles dans l’Hexagone. Les fédérations sont ainsi reconnues comme sources de données pour les conseils départementaux de la chasse et de la faune sauvage. De plus, ce même Conseil d’État admet la recevabilité à intervenir de la Fnc ainsi que de l’Unapaf sur ce dossier. Au fond, le Conseil d’État admet la possibilité de faire figurer sur la liste des nuisibles tous les mustélidés, le renard, les corvidés, la pie, le geai des chênes et l’étourneau sansonnet. Il repousse tous les arguments de l’Aspas contestant les modalités de destruction en constatant qu’aucune démonstration n’est faite de risques d’atteintes à d’autres espèces et balaye l’argumentation sur le piégeage en renvoyant à la réglementation dont il fait l’objet », et de conclure : « Ce jugement confirme la totale reconnaissance de l’activité de piégeage et du dispositif de classement des espèces ».