Connaissance de la Chasse

Perazzi MXS

VERS LA DÉMOCRATIS­ATION…

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Pour Perazzi, ce nouveau fusil est à la fois un pari sportif et économique s’attaquant aux sporting des « grandes maisons » et en optimisant les capacités de production. Si le principe mécanique des MX8 n’est pas remis en cause, la bascule possède un look plus MX4. Basse, nickelée ou noire au choix de l’acheteur, elle possède le verrouilla­ge typique de la marque. Pas de crochets inférieurs mais deux verrous coniques à rattrapage de jeu qui se logent presque au centre de la bascule, de part et d’autre des tonnerres. La relime du MXS est plus simple que celle du MX8. Un MXS et Perazzi de forte taille, gravés en creux, ornent ses flancs. Les tourillons sont façonnés à la manière de pigeons d’argile. Les canons frettés, disponible­s en 73 et 81 cm, sont chambrés 76 mm et suralésés à 18,7 mm. Ils sont soudés à bande intermédia­ire discontinu­e et basculent sur des tourillons amovibles. Ils sont disponible­s en chokes fixes ou amovibles. La bande de visée est de type fuyant : 11 mm au niveau du tonnerre pour 7 mm à la bouche. Pas d’alliage sur le MXS, toutes les pièces sont en bon acier. La monodétent­e est à inertie et sélecteur. Les départs sont très bons, tarés à 2,050 kg. On accède à la mécanique en déposant la crosse. Avec sa large poignée pistolet et un busc droit (réglable en option), son devant façon queue de castor, ventru et évidé dans sa partie supérieure, le MXS est bien un Perazzi. La quadrille à grain fin, réalisée à la main, offre une tenue excellente. Toutefois, le noyer est beaucoup moins riche que celui du MX8, c’est certaineme­nt sur le bois que portent les plus grandes économies. Au tir, ce MXS offre bien le ressenti d’un Perazzi. On fait corps avec le fusil. La poignée, sa courbure, sa longueur sont comme toujours bien dessinées. L’épaulé est naturel. On ne cherche ni la bande ni la cible. La canonnerie est excellente, aidée par les départs quasi parfaits. Avec ce fusil bien né on est tiré vers le haut, avantagé par l’arme. Seul l’avenir dira si le pari de Perazzi est bon mais si le MXS est à prix réduit par rapport au MX8, ce n’est en aucun cas un Perazzi au rabais. L’incroyable équilibre, la mécanique et la cinématiqu­e irréprocha­bles sont bien là. Testé dans Armes de Chasse N° 54 de juil./août/sept. 2014

Créée en 1957, Perazzi a remporté sa première médaille d’or en 1964 avec Ennio Matarelli. Depuis, la maison de Botticino Mattina, près de Brescia, accumule les médailles avec son MX8 : 12 sur 15 aux JO de Londres. En 2014, Perazzi propose son premier « sporting » démocratiq­ue : le MXS. Au tir, ce MXS offre bien le ressenti d’un Perazzi.

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