Reconnaissez le biset
À l’origine du pigeon de ville, plus scientifiquement connu sous l’appellation « pigeon biset féral », se trouve le pigeon biset, l’ancêtre du pigeon domestique. Cet oiseau affiche une longueur de 31 à 34 cm pour un poids oscillant entre 240 et 350 grammes. Côté plumage, la tête est gris foncé à gris clair, selon la sousespèce. Le cou et la poitrine sont de teinte verte et violette aux reflets métalliques. Le dessous et le dessus sont gris cendré. Les extrémités des ailes et de la queue sont gris foncé à noir. Le croupion est systématiquement blanc. Une petite tache, également blanche, est visible entre le front et le bec. Deux bandes noires barrent les ailes. Elles apparaissent parfaitement quand l’oiseau est posé. rizontal abrité de la pluie et des vents dominants pour nidifier ainsi que de la pitance dans un proche périmètre, le pigeon de ville s’adapte à tout. Et c’est bien là le problème. Car si on le laisse s’installer, il se multiplie à une vitesse impressionnante et provoque des nuisances d’ordres divers. Cela passe par les dégradations des monuments, via l’acidité de ses fientes et la salissure, au transport et transmission de maladies susceptibles d’affecter les humains (maladie de Newcastle, grippe aviaire, virus du Nil occidental et chlamydiose notamment) ou encore les dégâts aux cultures et dans les lieux de stockage de denrées agricoles. Les agrainoirs des chasseurs, placés le long des haies ou des petits buissons de plaine, sont aussi parfois pillés par les envahissants oiseaux. Faute de pouvoir les réduire à néant, l’idée serait pure utopie, il est im-
Il se multiplie à une vitesse impressionnante et provoque des nuisances d’ordres divers.
pératif de maintenir les effectifs à leur minimum tolérable. Pour ce faire, les moyens de lutte, dits de « dépigeonnage », sont multiples. Ils vont de la capture par piégeage à la réduction drastique des niches de nidification en passant par la régulation via l’installation de colombiers où les pontes sont contrôlées (enlèvement ou stérilisation des oeufs), l’effarouchement et la destruction par l’intervention de fauconniers. Différentes possibilités de tirs létaux sont aussi prévues par le législateur. Sans aucun doute, et n’en déplaise à ses nombreux détracteurs, défenseurs de la cause animale, ces dernières méthodes font partie des plus efficaces et des moins onéreuses à mettre en place. Elles sont d’ailleurs reconnues et prônées en de nombreux endroits et répondent à une législation très particulière en raison du statut unique des indésirables.