Les chasseurs oui, les écolos non
« Nous sommes régulièrement alertés pour des problèmes récurrents de noyades d’animaux dans les canaux endigués dont la gestion incombe pourtant à Voies navigables de France (Vnf) pour la plupart du temps », introduit Gilles Humbert, technicien supérieur à la Fdc de Moselle. « Certes, le phénomène n’est pas nouveau mais de plus en plus de personnes s’émeuvent de cet état de fait (chasseurs, pêcheurs, randonneurs…) et seuls les chasseurs jusqu’alors tentent de résoudre ce problème. Il y a près de quarante ans déjà, la fédération avait débloqué un budget pour un bateau dédié au repêchage des animaux. La Fdc de Moselle a récemment réalisé un état des lieux concernant les remontoirs à “gibier” en Moselle et les départements voisins. La stagiaire affectée à ce travail a produit un document de référence dont bon nombre de personnes s’inspirent aujourd’hui. Il convient cependant de souligner l’initiative menée par Monsieur Vogler et son équipe (Vnf), qui ont réalisé un aménagement récent sur les berges du canal à Sarralbe avec la construction de quatre remontoirs pour la faune sauvage. Les résultats observés par pièges photographiques sont d’ores et déjà très probants après plus d’un an d’existence. Nous ne pouvons que nous féliciter de cette initiative. Preuve en est que des constructions rapides et peu coûteuses peuvent être réalisées quand il y a mobilisation. Malgré tout, ce programme devrait pourtant s’inscrire dans les réflexions des trames bleues et vertes, car le gibier n’est pas le seul à payer un lourd tribut. On ne compte plus les nombreuses espèces protégées victimes de ce phénomène. Mais là, curieusement, les utilisateurs de la nature et autres naturalistes sont plus prompts à la critique qu’à l’action », conclut Gilles Humbert.