Bouquetins : l’abattage continue !
En application d’un arrêté préfectoral (16/09/15) pris par Georges-François Leclerc, préfet de la Haute-Savoie, une nouvelle opération d’abattage des bouquetins du massif du Bargy a eu lieu jeudi 8 et vendredi 9 octobre derniers, après que le secteur a été bouclé par les forces de l’ordre. En cause, encore et toujours la brucellose affectant depuis plusieurs années certains ongulés sauvages (lire n° 473 de septembre 2015, page 154). Après les tirs de près de 300 animaux en 2013, cette deuxième étape d’éradication de la population des bouquetins du Bargy devrait être suivie par « d’autres opérations qui seront conduites dans les semaines et mois qui viennent » selon la préfecture (09/10/15). Il est prévu de préserver 75 bouquetins sains (marqués aux cours des derniers mois afin d’être identifiables), et seront abattus « 200 à 250 individus, dont 40 % sont atteints de la maladie ». Les 8 et 9 octobre, 70 bouquetins ont donc été abattus par les agents de l’Oncfs et par des lieutenants de louveterie réquisitionnés. Les mauvaises conditions climatiques ont entravé l’opération. Le tribunal administratif de Grenoble (Isère) a refusé fin octobre de suspendre l’arrêté préfectoral autorisant la mise à mort des bouquetins du Bargy atteints de brucellose, comme le réclamaient des associations de défense de l’environnement. Cette besogne imposée – et coûteuse – paraîtra plus que surprenante lorsque l’on sait que la communauté scientifique préconisait une autre approche. Rappelons que la brucellose est une maladie potentiellement transmissible aux bovins puis à l’homme. Le sacrosaint principe de précaution est donc appliqué à la lettre au pays du Reblochon.