Quand le gibier passe
Il existe des pics de dangerosité. Les heures crépusculaires (aux heures extrêmes de la journée) occasionnent le plus d’accidents puisque c’est le pic de mobilité des animaux. Mais le danger subsiste durant toute la période nocturne. On note également une saisonnalité. « Le chevreuil est particulièrement victime de la route durant le printemps, introduit Guillaume Coursat, technicien à la fdc de Haute-Savoie. À cette époque, la recherche de nouveaux territoires l’incite à davantage de mobilité. En automne et surtout en hiver, les sangliers et les cerfs descendent de la montagne pour gagner les fonds de vallée. L’augmentation de ces effectifs amplifie le nombre de collisions. Plus inquiétant : en plaçant des pièges photographiques sur des portions noires, nous avons constaté que certains animaux franchissent chaque nuit la même route dans les deux sens ! » D’après un rapport de l’Oncfs (Saint-Andrieux 2009), « les collisions avec le cerf ont lieu toute l’année avec un maximum à l’automne au moment du brame et quand la fréquentation par les promeneurs est forte. Les battues de chasse à l’automne accroissent également les risques de collision avec le grand gibier. C’est d’autant plus flagrant avec le sanglier où 41 % des collisions ont lieu de septembre à novembre. »