50 fois moins de tiques dans les pâtures
Selon le docteur Sonia Richter, parasitologue, « les zones de buissons et d’herbacées, comme on les rencontre à la lisière des forêts ou même dans les terrains vagues, sont adaptées au déroulement du cycle naturel des Borrelia. Ils associent couverts, nourriture et possibilités de se nicher et de mettre bas aux petits rongeurs, oiseaux et chevreuils et assurent ainsi d’excellentes conditions pour les tiques qui peuvent y rencontrer les hôtes (réservoirs de Borrelia). Les tiques peuvent donc transmettre leurs Borrelia à proximité et dans les habitats urbains. Les tiques ne se maintiennent pas longtemps dans les endroits secs et chauds, elles préfèrent les zones ombragées où le taux d’humidité de l’air est plus élevé. Dans nos investigations, nous avons trouvé que dans les surfaces abrouties d’une façon extensive par les ruminants, il y avait moins de tiques que dans les surfaces en friches. Et il y a mieux. Le taux de tiques infectées trouvées sur les surfaces exploitées par les ruminants est significativement réduit. Dans certaines régions nous avons pu montrer que la probabilité de rencontrer une tique infectée était 50 fois inférieure aux surfaces en friches. »