Cerf : la grande punition
« On s’est fait avoir », lance Gérard Lang pour expliquer l’analyse défaillante de l’évolution des populations de grands cervidés sur le massif vosgien. « Mais attention, cela concerne tout autant les chasseurs que les sylviculteurs. Personne n’a su à l’époque anticiper les effets de la tempête Lothaire de 1999 qui a ravagé une partie du massif. L’ouverture du milieu à l’intérieur du massif a incité les animaux à paître en dehors de nos circuits traditionnels de comptages, échappant ainsi à notre dénombrement. Ces parcelles forestières détruites constituèrent des zones sanctuaires durant une dizaine d’années. Bref, l’accumulation de ces facteurs explique largement l’augmentation sensible du nombre de grands cervidés que nous avons connue. En 2010 émerge la volonté de
est plus grande en l’absence du cerf qu’en sa présence. Le cerf est un transporteur de graines grâce à son pelage. Cette fonction a même permis de sauver le Cynoglosse réduire fortement les populations de grands cervidés. Depuis près de deux ans, le plan de chasse est fixé au double des années précédentes. À ce rythme, il y a fort à parier que les effets seront très importants, sans doute trop sur les grands cervidés. Nous craignons par ces doublements un effet balancier préjudiciable à l’espèce cerf tant pour la biologie que pour l’éthologie. La vigilance s’impose. »
officinale de sa disparition. Désormais, nous devons considérer que le cerf est notre allié dans le combat contre la maladie de Lyme. propos recueillis par Thibaut Macé