Lion et Europe : une hérésie totale
« L’interdiction de l’importation des trophées de lion dans l’Union européenne est une hérésie totale. Que l’on me montre les études scientifiques qui permettent de justifier cette décision. Je parle bien évidemment pour mon cas. Je ne passe pas une journée à Konkombouri sans voir – souvent plusieurs fois au cours de la même sortie –, entendre ou relever des indices de présence des grands félins. Je vis au milieu de ces animaux et je suis bien placé pour dire que l’espèce se porte très bien chez moi et même dans le pays. Les lionnes sont toutes accompagnées de petits. Le développement de la gent léonine est lié à la bonne santé des herbivores, à la lutte contre le braconnage et à la quiétude des lieux. Chez nous tout est réuni. Je suis complètement d’accord pour que l’on impose des critères d’âge des lions chassés. Mais si les quotas devaient disparaître, l’espèce serait alors gravement menacée, qu’on se le dise. Les concessionnaires de zones sont les premiers concernés par la sauvegarde des lions. » En 2016, seulement 6 lions ont été autorisés à la chasse au Burkina Faso contre plus du double auparavant. À Konkombouri, le suivi écologique organisé par le scientifique Philippe Bouché permet d’estimer à une soixantaine le nombre de grands félins.