Connaissance de la Chasse

L’homme qui a vu la bête

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Fervent lecteur de votre revue, que je trouve passionnan­te pour le chasseur de grand gibier que je suis, j’habite dans la vallée de la Haute Tarentaise où je chasse régulièrem­ent le sanglier. Le 11 novembre dernier, avec le vieux fox de mon père, j’ai eu la chance de lever un gros spécimen qui bien vite se réfugia au milieu des épines avant de s’évaporer. Trois jours plus tard, nous organision­s une battue. Bien évidemment, nous ne pouvions faire autrement que d’explorer le même secteur, juste au cas où… Or, la chance nous sourit, puisque nous eûmes le privilège de prélever ce magnifique keiler fortement armé, et accusant un poids vif de 145 kg, fait rarissime en montagne. Inutile de préciser que ce sanglier restera à jamais dans les mémoires des montagnard­s que nous sommes. » Yannick Favre, Montchavin-La Plagne (Savoie)

Des spécimens « lourds » sont de façon occasionne­lle prélevés à proximité de zones agricoles riches en maïs, colza ou moutarde mais, la plupart du temps, ils ne présentent ni un tel coffre, ni de telles canines. Ce sont le plus souvent de jeunes sujets ayant profité rapidement d’une alimentati­on à haute valeur nutritive. Or, quand on sait que plus de 95 % des suidés récoltés n’atteignent pas la 3e année, force est d’admettre que rencontrer un « vrai gros » sanglier, musclé, fortement armé, donc âgé, est un fait exceptionn­el. A fortiori en zone de montagne, où les suidés doivent, à la fois, se contenter d’une alimentati­on plus pauvre, et faire face à la rudesse de l’hiver.

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