Premier maillon de la recherche : le tireur
L’Unucr produit chaque année un bilan de la saison. La qualité de ce travail est simplement remarquable, tant par la quantité d’informations que par leur intérêt. Il serait trop long d’en exposer l’intégralité du contenu, mais les chasseurs pratiquant la battue doivent en connaître certains points. Parmi les 23 584 fiches saisies (par 729 conducteurs), il ressort « des chiffres qui interpellent ». Ainsi, 17 % des contrôles avec le chien de sang montrent que le gibier est effectivement blessé. 11 % des contrôles se terminent par une réussite. 45 % de réussite sur les blessés détectés directement par le chasseur, et cette proportion passe à 52 % de réussite sur les blessés attestés après travail du chien de rouge. « Le chasseur se focalise trop sur le sang, explique Claude Hubert. Beaucoup et c’est gagné, rien et c’est fichu : c’est faux ! Une balle de venaison, par exemple, saigne beaucoup au départ, puis se tarit rapidement. À l’inverse, une balle qui rentre dans l’épaule et qui ne ressort pas sera très efficace mais laissera peu de sang. Gardons deux règles : rester tranquille lors de la quête d’indices et se concentrer aussi sur la recherche de poils coupés. »