Micro territoire
AU FIL DE LA VALLÉE DU THÉRAIN
Au détour d’une petite route, aux portes de la commune rurale de Bailleul-sur-Thérain, un chemin sur la gauche longe une sorte de friche industrielle. L’endroit n’est plus vraiment urbain, mais pas vraiment rural non plus. Une hideuse ligne à haute tension et des tas de gravats, vestiges de dépôts sauvages, sont là pour le rappeler. Quelques hectomètres plus loin, un imposant portail barre la route. Sans clé pour actionner le cadenas, il est illusoire d’espérer aller plus loin. Matthieu Mairesse, le patron de l’agence Sable Safari, fait partie des rares personnes à posséder un exemplaire du laisser-passer. Sa compagnie nous permet donc de pousser plus avant nos investigations. Ce faisant, nous laissons derrière nous les affres de la vie moderne et découvrons alors une succession de très grands plans d’eau bordés par des terrains de loisir, privés bien entretenus. Ils sont entrecoupés par quelques boqueteaux, des peupleraies, des saulaies et des roselières et abritent pour la plupart de petites cabanes de pêcheurs et des pontons. Nous sommes subitement passés dans un
Exiguïté ne rime pas forcément avec médiocrité. Pour preuve, dans l’Oise, à environ une heure de Paris, un microterritoire de sept hectares entièrement dédié à la chasse des migrateurs offre des moments de pur bonheur cynégétique. Plaisirs garantis.