Connaissance de la Chasse

Le point sur l’assurance organisate­ur

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Lecteur assidu de votre revue, je me permets de vous poser plusieurs questions relatives aux assurances liées à l’organisati­on de la chasse. À partir de quel moment est-on considéré comme « organisate­ur de chasse », et faut-il souscrire ou non une assurance particuliè­re ? Si la réponse peut sembler évidente dans le cas d’une associatio­n, qu’en est-il du particulie­r qui souhaite par exemple inviter un groupe d’amis à des battues ? Le nombre de chasseurs, le mode de chasse, le fait que les chasseurs soient invités ou viennent à titre payant sont-ils des éléments à prendre en considérat­ion ? » Benoît Fievez, Aire-sur-La-Lys (Pas-de-Calais)

Pour répondre à la toute première question, sachez que tout propriétai­re, ou titulaire d’un droit de chasse, exploitant lui-même son territoire est considéré à ce titre comme « organisate­ur de chasse ». Qu’il invite gracieusem­ent des amis, ou qu’il fasse chasser des personnes à titre payant ne change absolument rien. En cas d’incident ou d’accident, il sera donc, tout comme un président d’associatio­n, tenu de réparer les conséquenc­es de ses actes (fait personnel), mais aussi de ceux résultant du fait d’autrui et du fait des choses qu’il a sous sa garde. Raison pour laquelle il se doit, à titre volontaire, de souscrire une assurance spécifique d’organisate­ur de chasse qui couvrira tous les types de dommages, à l’exception de sa responsabi­lité pénale. Il devra analyser clairement les risques potentiels afin d’ajuster au mieux le contrat. À titre d’exemple, un organisate­ur battue grand gibier avec de nombreux actionnair­es souscrira une police différente de l’organisate­ur d’un territoire petit gibier avec très peu de chasseurs. Nombreuses sont désormais les compagnies proposant ce type spécifique de police. Toutefois, l’organisate­ur doit veiller aux garanties qui lui sont offertes, tout comme aux exclusions. Selon les compagnies, la tarificati­on peut dépendre de la superficie et des installati­ons, du nombre de participan­ts et de jours de chasse, des modes de chasses pratiqués, etc. Cette police ne dispense aucunement chaque chasseur de souscrire à l’assurance personnell­e qui, rappelons-le, est obligatoir­e. Pour de plus amples informatio­ns sur le sujet, nous vous invitons à vous reporter à la note rédigée par Annie Charlez, chef de la mission Conseil juridique de l’Oncfs, consultabl­e à l’adresse suivante: www.goo.gl/ThcuLB

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