Cameroun, Derby de pros
Ancien guide chasse ayant officié à son compte en Afrique du Sud au cours des années 1980/1990, Richard Rouget s’est rendu pendant la saison 2016, en compagnie d’un ami, sur la fameuse zone 18 bis dite « Le Royaume Sauvage » amodiée à Guy Gillet. Sur place, le duo est confié aux bons soins de Franck Bajard afin de le mettre en présence d’un bon trophée de buffle et d’éland de Derby. C’est ainsi que dès le premier jour de chasse, un très bon éland est récolté par le camarade de Richard. Ce dernier a, de son côté, pour priorité le tir d’un vieux buffle. Franck concentre donc les recherches sur un taureau de sa connaissance au cornage usé par le temps. Le binôme va, dans les jours suivants, multiplier les contacts mais tous vont révéler des fauves trop jeunes ou pas assez méritants pour l’aguerri broussard. Un matin, alors que l’équipe remonte un gros pied de solitaire, elle tombe par hasard, coup sur coup, sur un éland immature et sur un sujet digne du plus grand intérêt. Certes, il ne ravale pas, mais il est âgé, ses cornes sont très longues et bien écartées. À l’expression de Franck devant la grande antilope, Richard décide de prendre sa chance. L’animal est, dans les secondes qui suivent, foudroyé devant le regard désabusé du pisteur Koulagna qui, lui, n’avait d’yeux que pour le vieux buffle qui se trouvait à quelques dizaines de mètres et que personne d’autre n’avait repéré. Était-ce le trophée recherché ? Nul ne le saura jamais. Mais avec des cornes mesurant chacune 1,25 m, l’éland récolté méritait vraiment que l’on s’y intéresse. La problématique actuelle des éléphants d’Afrique fait que s’il faut savoir gérer par endroits le braconnage à outrance et la chute libre de certaines populations, il faut aussi parfois faire face à la surabondance de pachydermes. C’est le cas notamment au sud du Malawi où les réserves du Majete et du Liwonde sont confrontées à une situation de surpopulation. Afin de pallier ce problème, l’Ong African Park s’est lancée depuis près de 5 mois dans la reprise de 500 éléphants qui sont un à un acheminés par la route à 420 kilomètres de là, dans le parc du Nkhotakota, dans le centre du pays. Les affranchissements ont lieu de nuit, dans un enclos électrifié, où les animaux sont gardés environ 48h avant d’être libérés. L’opération devrait durer jusqu’à la fin 2017.