Où l’on reparle de contrôler les armes
C’est nos confrères du Figaro.fr qui ont levé le lièvre. Le ministère de l’Intérieur va prochainement inaugurer à Nanterre un nouveau service central des armes. Là, moins de cinquante « spécialistes des armes » seront réunis pour veiller à la bonne « gestion des acquisitions et détentions d’armes ». Les armuriers et les chasseurs tireurs sont prévenus, ce service central va mieux contrôler les acquisitions d’armes de toutes les catégories. Ce nouveau service agira en totale concertation et en liens permanents avec les ministères des Finances pour les douanes, de l’Environnement pour la partie chasse, et des Sports pour les licenciés des FFBT et FFT et le « banc national d’épreuve » de Saint-Étienne. Le gouvernement rappelle afin de justifier ce nouveau service que les saisies d’armes se sont accrues considérablement depuis 2010, passant de 2 722 à cette date à 6 288 fin 2015. 600 armes étaient illégalement détenues parmi lesquelles on dénombre 80 armes de guerre. D’ailleurs, certains fusils mitrailleurs démilitarisés sont désormais interdits, tout comme les séances de tirs avec des armes militaires type Kalachnikov. Est-ce que cela suffira pour éviter les trafics, lutter contre le grand banditisme et le terrorisme ? Pas sûr une fois encore. Il est rare en effet que les acquisitions d’armes en lien avec les préfectures le soient à des fins malveillantes. Ces achatslà se passent souvent à l’abri d’une cave et loin de tout livre de police.