Westley-Richard en deuil
à Westley-Richard. Il a acheté une ancienne usine d’émail en périphérie de Brimingham et l’a transformée en un lieu incroyable avec un espace de vente ouvert au public, des ateliers encore plus grands et plus lumineux et un appartement au dernier étage pour lui, afin d’être au plus près de la production. Cette usine est sans doute la plus belle que j’aie jamais visitée. Le magasin est incroyable, richement décoré mais sans faute de goûts et avec partout sur les murs, dans les recoins, les traces du riche passé de la firme. Et ceux qui avaient la chance d’être reçus par le maître des lieux dans son bureau pénétraient dans une sorte de caverne d’Ali Baba. Un espace feutré, cosy, mais entièrement dédié à l’histoire de la firme avec des ébauches de noyer, des cuirs patinés ou de vieilles munitions et des affiches de plus d’un siècle. Le tout agencé avec talent. Car Simon était aussi artiste. Il photographiait la plupart des armes qu’il présentait dans son blog Explora, il concevait avec les graveurs les motifs de ses armes ou leur laissait au contraire les coudées franches pour innover, sortir des sentiers battus. Simon Clode était un esprit libre, il avait encore de belles choses à accomplir, mais la maladie contre laquelle il se battait depuis des mois en a décidé autrement.