Connaissance de la Chasse

Le cri qui tue

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Je connaissai­s la chasse du brocard à l’appeau, mais cet été avec Christophe Galy (Pyrénées Chasses Approches), guide de chasse en HauteGaron­ne, j’ai pu expériment­er la technique de l’aboiement. Un matin, nous approchion­s un brocard qui coursait une chevrette dans un pré au creux d’un vallon. Repéré par le brocard qui aboyait après nous, le guide s’est alors mis à lui répondre par une série d’aboiements aspirés. Furieux qu’un intrus vienne sur son territoire, le brocard s’est approché de nous en aboyant et s’est bloqué dans les fourrés à une trentaine de mètres. Après dix minutes, il a fait demi-tour et le guide n’est pas parvenu à le faire revenir. Christophe me dit alors que le brocard, piqué par la curiosité, devrait chercher à nous contourner pour venir voir quel type d’intrus envahissai­t ainsi son territoire. Nous décidons de remonter de 150 m pour affûter en lisière. Quinze minutes plus tard, des bois trottent sur la ligne de crête, puis la tête apparaît : le brocard qui avance droit sur nous est tiré à 60 m. Une expérience inédite et palpitante. » Christophe Piot, par mail Le brocard est un animal curieux. Certains spécialist­es aboient pour piquer sa curiosité et le faire venir.

La chasse du brocard à l’approche se veut tout aussi exaltante que difficile. Aussi, les spécialist­es usent-ils de nombreux stratagème­s pour approcher ou, selon les cas, faire venir leur gibier de prédilecti­on : butolo imitant le cri de la chevrette en chaleur, plagiat d’aboiement,

ou encore parapluie pour se déplacer à l’abri du regard de cet animal qui, sans avoir une vue exceptionn­elle, détecte néanmoins tout mouvement. D’ordinaire capreolus utilise son cri dès lors qu’il est intrigué par quelque chose et qu’il ignore s’il s’agit ou non d’une menace.

Si vous bougez, il s’enfuira et aboiera de plus belle pour alerter ses congénères du danger. Bien que craintif, il reste néanmoins aussi curieux que territoria­l. Deux aptitudes qui l’amènent parfois, en période de rut, à s’approcher d’un aboiement, pensant avoir à en découdre avec un concurrent.

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