Le coup de la girafe blanche
C’est au Zimbabwe, au coeur du parc national du Zambezi, que le photographe de renom Brys Bonnal a pu saisir ce cliché d’une girafe à la robe peu ordinaire. « Je m’y trouvais depuis plusieurs jours quand j’ai aperçu cette girafe intégrée à un groupe d’individus à la robe parfaitement normale. Cet étrange spécimen était connu des rangers. Selon un scientifique à qui j’ai montré des photos, il n’est pas question ici d’albinisme. Cette coloration particulière est le résultat d’une anomalie génétique connue sous le nom de leucistisme. Celle-ci se manifeste par un déficit des cellules pigmentaires dès le développement embryonnaire. Cette dépigmentation s’observe sur l’ensemble de l’organisme mais de façon éparse à l’exception des yeux, qui conservent généralement leur couleur naturelle. La robe surprenante de cette girafe fait d’elle une proie facile pour les prédateurs et attrayante pour les braconniers, d’où une surveillance accrue des gardes sur cet individu si particulier. » Alors que l’albinisme – anomalie génétique se caractérisant par l’absence de mélanine – touche la totalité de la robe ou du plumage, ainsi que les yeux (roses ou rouges), le leucistisme ou leucisme peut affecter tout ou partie du pelage, mais n’a aucune incidence sur la couleur de l’iris. D’où le nom d’albinisme partiel que l’on entend souvent, à tort. Diplômé d’un master en zoogéographie, le naturaliste Brys Bonnal a sillonné les continents pour s’investir dans la protection de la nature. La photographie a toujours fait partie intégrante de sa vie, et les prix les plus prestigieux et de nombreuses publications sont venus récompenser la qualité de ses clichés. Au fil des ans, le photographe est aussi devenu artiste et peintre. Ses oeuvres sont à (re)découvrir sur : www.brysbonnal.com/fr/ Brys Bonnal, avec Gérard Hagenet