La Chine se paye en faune sauvage
Ce n’est pas un scoop, le Zimbabwe traverse une très grave crise économique. Le gouvernement a d’ailleurs fait savoir récemment qu’il était dans l’incapacité de payer sa dette à ses quatre principaux débiteurs internationaux. Dès lors tous les moyens sont bons pour renflouer un peu les caisses. C’est ainsi que, selon certains organes de presse, fin décembre 2016, un premier avion-cargo russe a discrètement quitté le Zimbabwe pour Shanghai avec à son bord 35 jeunes éléphants originaires du parc de Hwange. Un second appareil a, quelques jours plus tard, emporté, toujours vers la Chine, une dizaine de hyènes, huit lions et une girafe. À l’origine, les responsables zimbabwéens de la conservation ont justifié ces captures en expliquant que les animaux allaient servir à reconstituer la faune de certaines réserves du pays. Il semblerait plutôt que ces captures soient destinées à finir leurs jours en captivité dans des zoos chinois. D’ailleurs, la Chine a admis l’échange commercial en déclarant que l’ensemble du montant de la transaction a été versé sur le compte des parcs animaliers du Zimbabwe.