Un souillot si propre
C’est en période estivale, lorsque les étangs solognots affichent leurs plus bas niveaux, que Philippe Buisson a capturé le cliché particulièrement vivant de ce marcassin au bain. Réaliser une telle image réclame beaucoup de patience et une certaine chance. Son auteur nous raconte : « Je voulais faire des photos semi-aquatiques. Pour cela,
j’avais installé une cache flottante permanente afin d’accoutumer les animaux à sa présence. Après plusieurs semaines d’affût et des milliers de déclenchements, je cherchais, comme souvent, à faire des plans et des cadrages inhabituels. C’est lors des séances de mise en place que j’ai pu immortaliser cette scène, après de multiples essais infructueux. C’est un lieu commun que d’évoquer la nécessité qu’ont les sangliers de se rafraîchir et se souiller. » Effectivement, les sangliers aiment l’eau, claire ou des plus boueuses, et ils s’y baignent et baugent volontiers selon les cas. Ceci est d’autant plus vrai en période estivale, durant laquelle ils ont besoin de boire davantage
et de réguler la température de leur corps en se souillant. Et si les nappes d’eau douce sont indispensables à leur hydratation, l’eau saumâtre ou salée ne les rechigne pas du tout, loin s’en faut. Ainsi, avec l’explosion démographique de l’espèce, les observations d’animaux, seuls ou en compagnies, profitant de bains de mer, même en pleine journée, et au milieu des humains, sont de plus en plus fréquentes. Ceci étant dit, la photo de Philippe Buisson s’impose comme un magnifique document où le mouvement s’impose sous un angle rarement montré. Un large panel des oeuvres du photographe sur le site : www.philippebuisson.com Philippe Buisson, avec Philippe Aillery