« Conjuguer protection et coutumes »
En conformité avec les conclusions de l’étude du Muséum d’histoire naturelle, la Fdc des Landes a demandé le droit de capturer aux matoles environ 2 000 ortolans par an. Cette requête était sans compter sur la nomination à la tête du ministère de la Transition écologique de Nicolas Hulot. Ce dernier, dont chacun connaît l’aversion pour la chasse, a fait savoir au préfet des Landes qu’il souhaitait, au contraire, que soient renforcées toutes les mesures de surveillance, de contrôle et de verbalisation, tant à l’égard des braconniers que des intermédiaires qui se livreraient à un trafic de bruants ortolans, et de n’accorder aucune tolérance aux pratiquants. Ces déclarations ont engendré de Pour la deuxième année consécutive, le Club international des chasseurs de bécassines (Cicb) va équiper de balises Gps/Argos des oiselles en vue de leur suivi migratoire. Ainsi, en partenariat avec l’Oncfs, et grâce au soutien financier de nombreuses fédérations départementales, d’associations et, désormais, d’une convention avec la Fondation François Sommer, vingt longs-becs (contre dix Matole servant à capturer l’ortolan.
vives réactions de désapprobation de la part du monde cynégétique dont celles d’Henri Sabarot, président de la Fdc de Gironde et conseiller régional de Nouvelle Aquitaine, qui a notamment expliqué : « Évidemment, et selon une tradition antichasse bien ancrée, la consistance du dossier scientifique Pinson n’a semble-t-il aucune importance ! Pas un homme de terrain, dans les Landes ou ailleurs, qui ne sache que les transformations des milieux sont plus préjudiciables à l’oiseau que les prélèvements dérisoires effectués par des passionnés… À propos de petits oiseaux, nous lui twittons bien volontiers qu’il est possible de conjuguer protection de l’espèce et poursuite de certaines coutumes. » la première saison) vont être appareillées. Ces travaux permettront, au fil de leurs résultats, de fournir de précieux renseignements. Ils vont aussi répondre à la demande de l’Aewa (dont la France fait partie), qui a récemment publié les principes d’une exploitation durable des oiseaux d’eau migrateurs chassables. Parmi la dizaine de bécassines des marais pourvues de balises en 2017, six ont donnée des informations sur leur voyage prénuptial, dont quatre jusqu’à leur site de nidification. Ces débuts sont très encourageants. pages réalisées par Philippe Aillery, Laurent Bedu et Olivier Buttin