Sur les rives du Chari
Août 1914, Louis George est blessé et fait prisonnier à Cernay (Haut-Rhin). Libéré pour raisons sanitaires, notre homme entend repartir au combat. Jugé non apte pour le front en métropole, le voilà envoyé deux ans plus tard en Afrique centrale. Et George de passer, sans plus de transition, des perdreaux du Lyonnais aux lions du Tchad. Heureusement, la lecture de Foà lui indique les bonnes pratiques. Fort-Lamy, 1916, autant dire la préhistoire dans cette région reculée, laquelle constitue alors un éden de vie sauvage où abondent les grands mammifères, herbivores comme carnassiers. Entre excursions militaires, sans confrontation fort heureusement, Louis George organise ses sorties cynégétiques dans un pays de cocagne, durant trois années. Non seulement le bonhomme sait chasser mais il sait également écrire. Aussi son témoignage est des plus passionnants. Et son préfacier, le génial René Chambe ( Souvenirs de chasse pour Christian, Le Cor de Monsieur de Boismorand, Propos d’un vieux chasseur de coqs), apporte volontiers sa caution à son compagnon de chasse alpine, à l’Africain de ses récits. Faisons-lui confiance.
302 pages, 25 éditions Montbel, 8 rue de Courcelles, 75008 Paris, 01 45 63 04 04, livres@montbel.com, en vente en ligne sur montbel.com La chasse dans le monde, c’est une très longue histoire qui se raconte sous les formes les plus variées. Prenez la chasse au vol, née en Extrême-Orient bien avant notre ère et introduite en Europe par les Germains, elle était déjà pratiquée en Gaule aux IVe et Ve siècles. Quant à elle, la chasse avec des guépards, pratiquée en Inde et en Orient, fut introduite en Europe au début du XVe siècle et ne connut un vrai succès qu’en Italie. Louis XI eut un guépard envoyé par de duc de Ferrare. Des exemples comme ceux-ci, il y en a de nombreux et vous les trouverez dans un bien joli petit livre, par Paul Langeard. Ce livre érudit se lit d’une traite et nous apprend beaucoup sur cette passion fondamentale et le rôle qu’elle a joué dans les échanges et l’évolution des civilisations. Si l’homme a autant développé son esprit, il le doit à la chasse. Ce petit livre apporte sa pierre à l’édifice. Foncez ! Hubert Lebaudy