Dindon, vrai oiseau-trophée
Chasser le dindon constitue un must pour les Nord-Américains. L’animal – parfaitement sauvage et ancêtre de nos oiseaux de basse-cour – est un superbe gibier d’une extrême méfiance. Ruse et discrétion sont réclamées pour tromper sa vigilance. Direction le
Temps gris, pluie, froid, les conditions climatiques ne sont guère engageantes en cet après-midi de mai dernier lorsque Philippe Vignoul, le guide fondateur de l’enseigne La Cache Outfitters, et son assesseur Anthony Garneau nous invitent à les accompagner dans leur tournée quotidienne de repérage des dindons pour leurs chasses du lendemain. En leur compagnie, nous prenons la direction des routes de la campagne environnante. Terre d’élevage et de cultures céréalières à forte dominance de blé d’Inde (maïs), ce secteur de la région du Centre-du-Québec, dans les environs de Victoriaville, alterne vaste chaumes, pâturages et massifs forestiers d’importances diverses mêlant feuillus et résineux. À un train de sénateur, nous inspectons chaque lisière de bois dans l’espoir d’apercevoir les sombres silhouettes des imposants gallinacés. À ce jeu, Anthony s’avère le plus rapide et ne tarde pas à faire stopper le 4×4 pour une séance de jumelage.