Armes: intox sur le net
En ce début 2019, la fake news (mauvaise information chère à Donald Trump) fait une incursion dans le domaine de l’arme de chasse puisqu’un certain nombre d’armuriers, de chasseurs et d’internautes ont reçu une lettre, signée du ministre de l’Intérieur et leur demandant de procéder à la saisie des armes de catégorie B, C et D « au vu de la gravité de la situation actuelle et en prévision d’une aggravation insurrectionnelle ». Il s’agit d’un faux, et cette fake news a été démentie par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner lui-même sur Twitter le 7 janvier. Strictement aucune saisie d’arme n’a été demandée par les autorités. Cette fausse lettre relayée sur Twitter, via notamment le compte du porte-parole des Gilets jaunes libres, Benjamin Cauchy, puis supprimée mais abondamment commentée ensuite sur Facebook, atteste une fois encore de l’effet pervers des réseaux sociaux et de la maigre valeur de leurs sources d’information. Chasseurs et détenteurs légaux d’armes à feu, rassurez-vous, il s’agissait bien d’une fake news. Dans le point sur la réforme de la chasse qu’il a signé sur Facebook le 6 décembre dernier, Willy Schraen rappelle que rien n’est encore gagné en matière de chasse des oies en février. Et que rien n’est perdu… En fait, tout dépend de la Commission européenne, laquelle doit désormais écrire « qu’elle souhaite une régulation des oies sur l’ensemble de leur aire de migration », et ainsi autoriser leur tir par quotas, en France notamment. Cette décision européenne permettrait au Conseil d’État de ne plus donner raison aux attaques des écolos contre la chasse des oies en février. En attendant, le président de la Fnc « maintient la pression pour que l’engagement présidentiel de chasser les oies en février dans le cadre de la gestion adaptative soit tenu dès février 2019 ». À la politique ranco-française succède un jeu diplomatique entre la France et la Commission européenne.
Sur le net jusqu’au 24 janvier