3 – Les véritables causes des dégâts agricoles
Les chasseurs affirment que l’agrandissement des parcelles et l’accroissement des qualités énergétiques des cultures (maïs notamment) contribuent, au même titre que le réchauffement climatique et le développement des zones non chassées, à la hausse des populations de grand gibier, du sanglier notamment. Partagez-vous cette analyse ? Affirmer que la hausse des populations de sangliers s’explique uniquement par l’évolution des pratiques agricoles, le changement climatique ou le développement des zones non chassées est trop réducteur.
C’est omettre que les chasseurs ont obtenu, dès 1968, la charge de la gestion des populations de grand gibier avec des outils comme les plans de chasse ou de gestion dont l’objectif premier visait à développer le nombre d’animaux, notamment des sangliers. En effet, depuis le début des années soixante-dix, la hausse exponentielle du nombre de sangliers – plus de 700 000 prélevés la saison passée et la précédente – a conduit à l’explosion des dégâts causés à l’activité agricole. Or, malgré la situation qui semble hors de contrôle, il n’est pas rare d’entendre que certaines sociétés de chasse continuent à imposer officieusement des consignes de tirs préservant ainsi un grand nombre d’animaux. Nous le savons tous, il n’y a pas de solution miracle pour régler l’épineux problème de la prolifération des sangliers et des dégâts qui ne cessent de croître. La prise de conscience est réelle et je tiens à saluer le travail engagé par la Fnc conduisant à mettre sur la table toute une série de moyens à disposition des Fdc.