Connaissance de la Chasse

Très surprenant­e Moselle

Vous allez être surpris : la Fdc de la Moselle innove et ose de nombreuses pratiques de chasse afin de canaliser le développem­ent de l’espèce. Découvrez cinq pratiques existantes et peut-être à venir…

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Le niveau des population­s de sangliers en Moselle est tel qu’il génère de nouveaux moyens et règles visant à une meilleure maîtrise de celles-ci. D’autres départemen­ts connaissen­t – ou connaîtron­t prochainem­ent à coup sûr – la même trajectoir­e. Trouveront-ils l’inspiratio­n dans l’exemple mosellan, un des laboratoir­es de la chasse du sanglier en France ? La Moselle (qui forme une partie de la Lorraine) partage avec l’Alsace un droit local (depuis 1881). Sur ce point, les anciennes annexions germanique­s ont su inspirer le reste de l’Hexagone : savez-vous par exemple que le sénateur Verdeille s’est inspiré de ce droit pour en rédiger la fameuse loi éponyme sur les Acca (1964) ! Mais le droit local, qui ne connaît pas les dérives de certaines

Acca, a en revanche contribué à la cherté de la chasse et in fine, une certaine culture du tableau. Ainsi, les 10 000 chasseurs mosellans déboursent en moyenne 1500 euros pour une action et prélèvent en moyenne 4 grands gibiers chacun par saison. La Moselle se distingue aussi par la place qu’y occupe la chasse silencieus­e (essentiell­ement l’affût). Avec un tiers des prélèvemen­ts en chasse individuel­le, elle tord le cou à certaines idées reçues. Mais depuis une quinzaine d’années, les chiffres de prélèvemen­ts de sangliers en Moselle affolent les compteurs et l’équipe fédérale. Chaque année voit un nouveau record établi. En 2018-2019, le prélèvemen­t sanglier culminait à plus 23000 suidés. Cette saison 2019-2020 affiche 28000 animaux. Et pourtant, selon l’équipe fédérale, le franchisse­ment des

20000 sangliers prélevés fut un électrocho­c, moteur d’une véritable politique visant à une meilleure régulation de l’espèce dans un départemen­t qui, rappelons-le, connut des cas de peste porcine classique (à ne pas confondre avec la peste porcine africaine qui est absente de France).

1 - Ici on chasse toute l’année

Depuis 2015, le sanglier est donc chassé toute l’année en Moselle. Le départemen­t qui ouvrait l’espèce traditionn­ellement du 15 avril au 1er février a progressiv­ement rouvert les chasses individuel­les au-delà de la fermeture générale. Puis, ces dernières années, c’est la poursuite des chasses collective­s (battues) au-delà du 1er février qui fut encouragée.

2 - La nuit à l’affût avec source lumineuse obligatoir­e

Le tir de nuit à l’affût du sanglier fut aussi légalisé en 2000. Cette pratique était au départ circonscri­te aux zones de plaine. Elle est aujourd’hui autorisée partout du 15 avril au 1er février. Dix ans plus tard, c’est l’emploi d’une source lumineuse qui fut autorisé. Cette mesure fut jugée tellement pertinente qu’elle est depuis 2019 devenue obligatoir­e.

À défaut, le chasseur à l’affût peut employer la technologi­e d’amplificat­ion de lumière et même de vision thermique, mais uniquement pour le repérage de l’animal. En 2019, le tir de nuit sans source était pratiqué dans 34% des lots (2194 sangliers) quand le tir avec source était pratiqué dans 20% des lots pour 1 260 sangliers. Selon la Fdc 57, ce nouveau cadre régle

« On ne peut pas demander aux chasseurs de payer des millions de dégâts et ne pas leur donner tous les moyens de les minimiser. »

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 ??  ?? Pour tirer un sanglier de nuit, le chasseur mosellan doit employer une lampe, pour des raisons de sécurité et d’efficacité. À défaut, la technologi­e Alr est possible.
Pour tirer un sanglier de nuit, le chasseur mosellan doit employer une lampe, pour des raisons de sécurité et d’efficacité. À défaut, la technologi­e Alr est possible.
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