Connaissance de la Chasse

Son nouveau territoire : la roselière

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Selon la Fdc 57, la présence du sanglier s’intensifie dans les zones humides mosellanes qui constituen­t près d’un quart du départemen­t. Un phénomène particuliè­rement marqué ces dernières années. La tendance est telle que certains territoire­s affichent désormais de plus gros tableaux dans les roselières qu’au bois. Quand certains prétendent que les chasseurs des étangs ont délaissé le gibier d’eau pour la battue, d’autres rétorquent que le Mosellan n’a jamais vraiment été chasseur de gibier d’eau. Toujours est-il la présence du sanglier dans ces milieux n’est pas sans problème. « Actuelleme­nt, c’est là que nous chiffrons le plus de dégâts agricoles », nous dit-on du côté de la Fdc 57.

Les compagnies remisées en bord d’étang sortent dans les cultures bordurière­s et les ravagent.

La présence du suidé impacte également la biodiversi­té. L’Oncfs avait déjà prouvé que l’abondance de sangliers au marais, de façon permanente, nuisait à la reproducti­on de canards plongeurs notamment (milouin). « Nos observatio­ns de cet été le confirment. Dans le massif de Fénétrange, par exemple, certains étangs, qui auraient dû concentrer des milliers de canetons, n’en abritaient que quelques dizaines. Et pourtant, ce n’est ni le printemps, parfait pour la reproducti­on, ni le confinemen­t que l’on peut incriminer dans ce triste constat. Nous savons que le sanglier s’en prend aux oeufs, aux canetons et parfois même à la cane pondeuse, par piétinemen­t ou prédation. » Aujourd’hui, avoir un étang sur son territoire augmente la valeur d’une chasse au grand gibier. Les roselières sont des aimants à sangliers.

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