N’aime pas la chaleur
Le chevreuil pourrait bien, selon les secteurs les plus impactés, être victime des phénomènes accrus de vague de chaleur (notamment printanière).
Jean-Philippe Chavane de Dalmassy précise :
« La canicule de 2003 a freiné significativement le développement de l’espèce
(chevreuils et cerfs), ainsi qu’en zone de montagne (chamois, isard et mouflon).
Car c’est l’une des nombreuses spécificités cynégétiques du chevreuil : l’espèce ne passionne pratiquement que les chasseurs individuels. Elle demeure dédaignée par une majorité de chasseurs aux chiens courants, le délaissant au profit du sanglier. Le chevreuil, qui a permis d’étendre la pratique de la chasse individuelle sur la frange ouest de l’Hexagone, a également permis le développement de la chasse à l’arc, puisqu’avec les rongeurs (rat musqué et ragondin), il est l’une des proies favorites des archers. Longtemps, le chevreuil était la seule espèce de grand gibier présente en nombre dans les communes. « Pour beaucoup de dépardurant plusieurs années. La baisse de disponibilité alimentaire affecte la masse corporelle non seulement des chevrettes, mais également des
tements, c’est le chevreuil qui a contribué à la formation des conducteurs de chien de sang, qui pouvaient réaliser assez de recherches pour faire travailler leur chien », précise Jean-Philippe Chavane de Dalmassy.
Malgré des pertes importantes que l’espèce subit par le machinisme agricole (lors des récoltes), le développement du chevreuil dans les milieux de grande plaine s’observe désormais facilement. Et si sa colonisation paraît aboutir sur l’Hexagone, Jean-Philippe Chavane de Dalmassy estime qu’une augmentation de ses densités par endroits est tout à fait possible. « À titre d’exemple, le Morbihan compte dix unités de gestion. La plus faible recense 350 à 400 prélèvements, quand d’autres en cumulent faons, créant un effet cascade générationnelle qui affecte la dynamique de reproduction, avec toute une classe d’âge qui se retrouve en pénurie. »
1500. Pourtant, leurs tailles, comme leurs capacités d’accueil de l’espèce, sont assez semblables. » Si le développement de l’espèce est ralenti, les populations de chevreuil peuvent encore se densifier sur certains secteurs. D’autant qu’on peut espérer, à terme, une prise de conscience des dégâts occasionnés par le machinisme agricole lors des récoltes. « Certains se mettent à faire voler des drones avant de faucher, afin de repérer les faons. »
Pour contrer la baisse des effectifs à venir au sein des associations de chasseurs, la bonne dynamique du chevreuil qui se pérennise dans une majorité des départements pourrait finaliser l’expansion de la chasse individuelle du grand gibier dans des régions encore réticentes.