Élisa Pilarski :
Christophe Ellul, le compagnon d’Élisa Pilarski, a été mis en examen pour « homicide involontaire par agression d’un chien », le 4 mars dernier. Les examens scientifiques l’ont prouvé : c’est son chien, Curtis, qui a causé la mort de la jeune femme et indirectement de son bébé de 6 mois qu’elle portait. Celle-ci est morte des suites d’une « hémorragie consécutive à plusieurs morsures ». Les traces des crocs de Curtis ont été décelées sur le corps de la victime. Et non celles des chiens de vènerie, comme le hurlèrent les anti-chasse primaires et le répétèrent les journalistes peu rigoureux ou tendancieux. Souvenez-vous du traitement de l’info, sur BFMTV notamment. Il est vrai que M. Ellul, immédiatement après le drame, livrait abondamment sa version des faits aux journalistes venus à son écoute et désignait comme coupable l’équipage de chevreuil de la forêt de Retz (Aisne). Tandis qu’il mit 1h30 à prévenir les secours après la découverte du corps de sa compagne, ce qui interpella la famille de Mlle Pilarski. Le chien, un American Pitbull Terrier dressé initialement au combat puis au mordant – ce qui est interdit en France –, avait été importé illégalement des Pays-Bas par
M. Ellul, ce qu’il nia dans un premier temps. Une véritable « machine de guerre » dont le maître s’apitoya particulièrement sur son sort, et compta sur une cagnotte pour lui venir en aide.
Toujours est-il que M. Ellul est mis en examen « pour avoir par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, involontairement causé la mort d’Élisa Pilarski, l’homicide résultant de l’agression commise par plusieurs chiens dont il était propriétaire ou gardien au moment des faits ». Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’entrer en contact avec les membres de la famille de la victime, partie civile à la procédure. F.-X. A.