Dans le viseur de l’agriculteur
souvent le cas et à ce titre, elle offre une activité sociale. » « Même si certains agriculteurs comptent mettre à profit l’affût comme technique de chasse et de régulation (lire encadré p. 68), la plupart souhaitaient s’impliquer dans les battues », poursuit Pascaline Leygnac, de la Fdsea 56. Guenaël Le Luel, agriculteur chasseur depuis longtemps, confie qu’il se sentait très minoritaire, il y a plus de cinq ans. Un sentiment qui s’estompe progressivement avec la venue de quelques confrères et consoeurs. Selon lui, la dynamique de départ a été très bonne et il espère qu’elle se poursuivra. « Notre objectif est de faire en sorte que chaque commune du Morbihan abrite au moins un agriculteur chasseur. Nous avons 130 communes dans notre département pour approximativement 3 000 exploitations. Mais je pense que nous y sommes presque. »
Pour la Fdc 56, c’est un investissement rentable à deux titres. Un agriculteur qui devient chasseur, c’est une hausse du nombre de pratiquants et donc une hausse des revenus liés au nombre de validations. De plus, en chassant sur son exploitation, on peut légitimement s’attendre à ce que la facture dégâts baisse. En 2019, ce sont près de 200 000 euros d’indemnisation sur dégâts agricole qui ont été versés
par la Fdc 56. Un pic ! In fine, faire chasser les agriculteurs, c’est plus de recettes et moins de dépenses pour les chasseurs. Entre autres. En effet, une meilleure représentativité des agriculteurs parmi les chasseurs faciliterait a priori une meilleure compréhension entre ces deux communautés tout en renforçant la défense de la chasse vis-àvis des pouvoirs publics.