Cosmopolitan (France)

... mon coifeur

On dit que c’est compliqué de trouver un fancé… Un coiffeur, c’est pire.

- Par Sophie Hénaff

l est dans nos contrées urbaines une légende qui se transmet de mère en fille et de copine en magazine, selon laquelle le coiffeur, elfe magique, serait là pour poupougner la femme et la faire ressortir de ses salons avec une mine épanouie et un moral à déplacer les Galeries Lafayette. Je ne suis absolument pas d’accord. Moi, longtemps, mon coiffeur a clairement refusé de m’écouter. Bien sûr, il me faisait « Oui, oui, je comprends, je vois très bien, on y va », mais je sentais bien qu’en vrai, il répondait à son peigne. Ou alors, il m’aurait fallu une appli de traduction simultanée coiffeur/ cliente. Par exemple, moi, quand je disais « dégradé », je pensais « volume », « légèreté », « structure ». Lui, il entendait « court » et je repartais avec la tête de mon voisin de classe en 5e B. « Ça te change », comme disaient mes collègues après en avoir renversé leur café. Le court revient dans la tendance, mais mon tortionnai­re était trop en avance. Alors j’ai changé d’elfe.

Ma coifeuse, j’aime pas sa coifure

Son prédécesse­ur m’ayant vacciné contre l’amour du risque, j’ai abordé ma nouvelle coiffeuse avec un certain luxe de précaution­s : « Je voudrais un peu plus court, un tout petit peu, allégé en bas, pour faciliter le séchage

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