Cosmopolitan (France)

En évitant le cercle vicieux du « Tout va mal », on retrouve le plaisir.

-

La cause est entendue : on a un compteur d’énergie. La nôtre ne vient pas d’un abonnement EDF mais de trois pôles : le physique, le mental et l’émotionnel. Les trois produisent en même temps des ressources. On doit donc faire attention à ne pas puiser trop dans son quota. Ou pire, gaspiller. La première étape est de prendre conscience de ce qui nous coûte, et à l’inverse de ce qui nous permet de recharger l’énergie. « Le top serait d’arriver à égalité », explique Camille Voisin. Qu’une action positive ait le pouvoir de chasser celle qui nous a stressée. Oui, on a attendu le bus trois plombes au soleil. Mais on a une place assise pour finir son roman. Du coup, on oublie l’attente pour ne garder que le plaisir. Ce serait tellement plus facile si on avait une appli « switche ton mental en positif » ! En attendant, il y a plus simple : éviter le cercle vicieux du « Tout va mal ». Plus on dépense de l’énergie dans des pensées ou des actions qui nous mettent le moral dans les chaussette­s, les nerfs en pelote, le corps en morceaux, plus on perd confiance. L’opération n’est pas du tout rentable. On en retire aucun bénef, et notre compteur d’énergie passe en déficit. Or, comme dans toute entreprise digne de ce nom, il faut un bénéfice. Et dans notre cas, le plaisir ! Sans être une inconditio­nnelle de la méthode Coué, c’est important de mettre quelques mantras dans sa vie pour positiver. « Il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions. » « Souriez, la vie vous sourira. » Car la bonne énergie, c’est celle qui ouvre les portes, pas celle qui les claque. Comment faire alors ? « Prenons un exemple : dans le cas d’un échange épineux avec son boss, conseille Isabelle Benech, coach de la vie pro, plutôt que de se focaliser sur ce qui ne va pas, et de rentrer dans le jeu de l’autre, il faut sortir l’interlocut­eur de la “râlerie”. En demandant ce qui peut être amélioré, en cherchant la solution. Être patient face à la nervosité de l’autre, c’est toujours payant. Et on pense à reprendre son souffle, parce que bien oxygéner le cerveau, c’est avoir les idées plus claires. » C’est vrai qu’on ne voit pas souvent des gens sortir des insultes alors qu’ils inspirent très fort… En fait, ne pas subir la mauvaise énergie des autres, c’est possible : « En se protégeant, reprend Isabelle Benech, on n’est pas une victime mais quelqu’un en quête de positif. La bonne énergie agit comme un rempart à la négativité. » Un bouclier happy, ça donne envie d’essayer.

Newspapers in French

Newspapers from France