Quelques trucs pour convaincre
LE MOT MAGIQUE Le pouvoir appartient à celui qui sait se taire. Bon, à un moment, faut quand même répondre. Dans ce cas, je démarre par «Bien…», prononcé calmement et suivi d’une pause. Ça donne l’impression que j’ai écouté, que j’ai réfléchi et qu’attention mesdames et messieurs, l’argumentation va suivre. Mon interlocuteur est dans de bonnes dispositions. L’ÉCOUTE Ainsi je sais de quoi on parle et ça surprend. Je reformule ce qu’on vient de me dire et hop, l’air de rien, ça rassure, ça adoucit. La conversation peut évoluer sainement. LA TÊTE DROITE Dès qu’on doute, on penche la tête, on n’y peut rien, c’est comme ça. Et tous les neurones ancestraux de notre interlocuteur vont le percevoir. Et aussitôt, d’instinct, il pense : ha ha, n’importe quoi, elle croit même pas ce qu’elle dit. Alors, haut la tête, j’envoie un message clair. LE «JE» C’est l’une des méthodes de la communication non violente. On commence ses phrases par « je » pour exprimer un ressenti : « j’ai besoin de » ou « je me sens… ». Cette stratégie vaut surtout dans les conflits affectifs, car en éliminant le « tu », on élimine le ton accusatoire. LE «ON» Pour convaincre dans le cadre d’une augmentation par exemple, on supprime au contraire le « je », pour privilégier des phrases de type factuel : « La nature de mon travail a évolué, mes responsabilités sont plus importantes, mon salaire ne me semble plus adapté…» Ainsi énoncé, sur un ton neutre, le discours semble logique, l’interlocuteur se sentirait péteux de refuser. BOUDER Si je souris, mon interlocuteur n’a aucune raison de modifier son comportement: je suis déjà contente, hop parfait ! En revanche, si j’adopte une attitude plus fermée, sur la réserve, le seul moyen dont il dispose pour me mettre dans de bonnes dispositions à son égard est d’accéder, au moins partiellement, à ma demande. CÉDER On n’y pense pas car on met dans le conflit notre amour-propre. Voire notre orgueil. Je veux le dernier mot, j’ai raison, je ne perdrai pas au jeu de qui accroche le tableau le plus moche. Donc avant de me lancer dans une guerre sans fin, je réfléchis : c’est important ou juste pour le sport ?