Cosmopolitan (France)

Ayem s’inscrit sur Airbnb

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J’habite à La Rochelle, mais lorsque mon boss me propose de superviser l’ouverture d’une boutique pendant huit semaines à Montpellie­r, je n’hésite pas une seconde. Il prend en charge l’hébergemen­t sur place, mais il faut tout de même que je paye mon loyer ici. J’ai l’impression de gaspiller mon argent… Pour mes copines, un deux-pièces vide en plein centre de La Rochelle, c’est plutôt un moyen d’en gagner : « Mets-le sur Airbnb ! » En trois minutes, je fais le calcul : à 40 € la nuit, ça ferait… 2 240 € en huit semaines ! Ma propriétai­re, qui est aussi ma tante et qui possède tout l’immeuble, est d’accord. Pour bien faire, je soigne l’annonce : en plus d’une présentati­on détaillée, je fais une demande auprès du site pour qu’un photograph­e pro vienne shooter l’appart. J’ai rapidement des demandes mais pour être tranquille, j’organise d’abord des rendez-vous sur Skype, histoire de mieux connaître les locataires. Quelques jours avant mon départ, tout est prévu : dix jours de location à un couple, un week-end à des Italiennes et deux semaines à une étudiante qui fait un stage à l’aquarium de la ville. Je rassemble mes affaires dans le dressing, je laisse le code wifi et la notice du four en vue… Pour les clefs, j’ai un deal avec ma voisine : elle accueille mes « guests » et m’appelle en cas de soucis. Et puis ma tante n’est pas loin non plus.

Je n’ai pas loué mon appart non-stop pendant huit semaines…

Mes gains :

Pas si mal ! Je recommence­rai.

Vanessa assure un service de concierger­ie

C’est une copine qui me fait découvrir Welkeys. Le principe est simple : être payée pour gérer la remise des clés d’apparts loués sur des sites comme Airbnb. En six mois , elle a gagné 500 €. Plus qu’il n’en faut pour me donner envie d’essayer. L’inscriptio­n sur le site est gratuite, mais je dois fournir pièce d’identité et casier judiciaire vierge, puis passer un entretien. Rapidement, je décroche ma première mission : un couple qui sousloue son deux-pièces pendant les vacances. Lorsque les locataires arrivent, je dois juste leur donner les clés. Et à leur départ, vérifier qu’ils n’ont pas emporté la chaîne hi-fi. Je passe un temps fou à checker le moindre détail, je ne veux surtout pas faire de bourde… Et peu à peu, je sais comment faire pour aller vite, pour ne rien rater. Aujourd’hui, comme j’ai de bons contacts avec les différents propriétai­res, mon profil est bien noté et les demandes sont de plus en plus régulières. Mes études me laissent pas mal de temps libre, alors, en plus de remettre les clés, je fais aussi un peu de ménage et je rapporte le linge propre dans l’appart. C’est prévu par Welkeys : plus j’en fais, plus je suis payée. Mes gains : 350 € en trois mois. Toutes les transactio­ns se font via le site, c’est simple et sécurisé. Et je n’ai pas l’intention d’arrêter.

Evane crée des bijoux

Dans la journée, je suis chef de projet, mais le soir et le week-end, je crée des bijoux. Il y a deux ans, en achetant une paire de boucles d’oreilles, j’ai un déclic : je suis sûre que je pourrais les fabriquer moi-même. Je me renseigne sur les matériaux, je fais des essais et très vite, ça devient une passion. Mais une passion qui coûte cher. Les pierres fines, les outils… Il faut que je finance le matériel, et les quelques commandes de mes copines ne suffisent plus. Alors je fais des recherches pour lancer mon site de vente en ligne. Ça me paraît compliqué, jusqu’à ce que je découvre Etsy. C’est ce qu’il me faut : une visibilité immédiate dans le monde entier et un back office d’où je peux gérer ma page hyper facilement. Je crée ma marque, Mitsy Sunday, et peu à peu, les premières demandes arrivent. Mes gains : 4 000 € sur un an… que je réinvestis quasi intégralem­ent en matières premières. Sans cet argent, fabriquer mes bijoux me coûterait trop cher. Mais grâce à ce roulement, je peux m’éclater sans culpabilis­er.

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