Cosmopolitan (France)

FLORENT PEYRE

Humoriste de one man show, ce beau brun ténébreux fait ses premières armes de séducteur dans « Mission Pays basque ». Mission réussie.

- Par Florence Trédez

Dans la comédie romantique bien ficelée de Ludovic Bernard, Florent Peyre, 37 ans, s’appelle Ramun, et joue de son oeil de velours et de son charme viril comme s’il avait passé toute sa vie dans les Pyrénées, entre un commerce d’espadrille­s et une boutique de fromages de brebis. Son premier grand rôle au cinéma après « Raid dingue ». Et une prouesse lorsqu’on sait qu’il est né en Ardèche et qu’il n’avait jusque-là jamais mis les pieds au Pays basque. « Mais j’ai du sang espagnol et je chante Luis Mariano, le ténor du cru, comme dans une séquence du film, depuis que j’ai 10 ans », dit-il en déboulant à la Brasserie Barbès en jean et tee-shirt à message, avec son skate électrique, très kidulte et chouchou, sous le bras. D’une enfance sur une colline drômoise où trônait le restaurant-dancing construit par son grandpère, cet acteur de bonne compositio­n a gardé le goût de la fête, de la table et des longues soirées qui finissent toujours par des chansons. « Mon grand-père se mettait à la batterie, mon père au piano, racontet-il. Mon parrain lisait du Rabelais avec l’accent du Sud-Ouest. C’était une ambiance artistique, avec un côté très bon vivant. » À 10 ans, il décide pourtant de quitter ce joyeux cocon pour suivre un cursus sport-étude dans le Var. Option ski nautiquen’importe nawak. « Je n’étais pas très doué et j’ai eu un accident assez grave au genou, ce qui m’a valu trois opérations et m’a poussé à abandonner. » Fan de Jim Carrey et de Dupontel, le jeune homme de 21 ans décide alors de se lancer dans la comédie et s’inscrit au cours Florent. Ses années de formation théâtrale terminées, il envisage le one man show comme une carte de visite. Et une manière d’atteindre son rêve, le cinéma. « J’ai toujours été un grand admirateur de comédies romantique­s, avoue-t-il. J’ai la larmiche facile. Pré-ado, je voulais être Richard Gere à la place de Richard Gere dans “Pretty Woman”, et “Coup de foudre à Notting Hill” est dans mon Top 5. » Voeu enfin exaucé – après avoir connu la notoriété grâce à l’émission de Laurent Ruquier « On n’demande qu’à en rire » et à ses spectacles – avec cette comédie où il forme un couple virevoltan­t et bien assorti avec Élodie Fontan. N’allez pourtant pas croire que ces deuxlà fassent aussi la Peyre à la ville… « Ma femme et mon fils étaient avec moi sur le tournage, dit-il. Même si, dans ces cas-là, on passe plus de temps avec son partenaire qu’avec sa famille. » Cet été, il enchaînera avec un nouveau tournage aux côtés d’Audrey Lamy. Sans commettre d’impair, Florent Peyre a trouvé sa voie.

Son style : « Ancien sportif, j’ai longtemps été joggingbas­kets. Puis, en voyant la déception dans les yeux de mes fans, j’ai décidé de me looker un peu. Je me suis mis aux costumes The Kooples. Si j’avais le courage, je m’habillerai­s comme Johnny Depp… » Sa femme idéale : « Très jolie, très élégante, très féminine, et en même temps cool, sportive, pas prise de tête. Le portrait de la femme avec qui je suis depuis cinq ans, la mère de mon fils de 7 mois. » Son bide le plus marquant : « Dans “On n’demande qu’à en rire”. On me propose de faire un sketch sur “Pirates des Caraïbes”. Je me prépare comme un fou, j’entre en scène. Et là, long tunnel de dix minutes sans aucun rire, four intersidér­al. » Son actu : « Mission Pays basque », de Ludovic Bernard, avec Élodie Fontan. Sortie le 12 juillet.

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