Le film de Mélanie Laurent.
C’est l’acteur incontournable du cinéma français ! Il explore avec talent les vertiges de la passion dans « Plonger »,
Le titre, « Plonger », lui va comme un gant. Gilles Lellouche, 45 ans, le beau gosse musclé, adore sauter à pieds joints dans l’inconnu. Son kif ? La remise en question permanente. « Gérer ma petite boutique, en m’inquiétant pour mon image, me dégoûte, confie-t-il chaleureusement au téléphone (il est en tournage à Brest, ndlr). Être un acteur pantouflard serait en contradiction totale avec ce métier. J’aime avoir le trac, c’est un moteur formidable. » De ses débuts comme réalisateur de clips, jusqu’à la sortie, en 2018, de son deuxième long-métrage, « le Grand Bain », avec Amalric, Canet, Poelvoorde, le p’tit gars de Savigny-sur-Orge, monté à Paris sans connaître personne dans le milieu du cinéma, s’est toujours jeté à l’eau pour progresser. Un côté rock star, risque-tout, chez ce fan de Prince et PNL. On n’est donc pas étonné de le voir exceller dans un rôle inhabituel, en demiteintes, dans le troisième
Son style : « Mon profil ne me permet pas d’être excentrique. De toute façon, j’ai des goûts assez classiques : costume Acne bien coupé, manteau, pantalon, chaussures. » Son premier baiser de cinéma : « Pour mon premier court-métrage, avec Léa Drucker. Un baiser, c’est très intimidant car on ne triche pas. » Son défaut : Son actu : « Plonger », de Mélanie Laurent, avec Maria Valverde, en salle le 29 novembre.
film de Mélanie Laurent. Il y incarne César, ex-reporter de guerre parti sur les traces de Paz, sa femme, disparue après avoir accouché de leur enfant. « J’ai toujours eu une affection profonde pour les personnages d’hommes plus amoureux qu’ils ne sont aimés. Dans la vie, ça m’est arrivé aussi. » Après « le Sens de la fête », où il joue un chanteur de mariage à la fois pathétique et touchant, l’acteur dévoile encore des facettes inédites. Derrière le côté grande gueule, tout en muscles et en poils, l’amitié virile avec Jean Dujardin, on devine des failles, un romantisme, une sensibilité… très chouchou. Cette nouvelle profondeur, il la doit aux réalisatrices. « Elles viennent me chercher pour des rôles différents. » Comme Jeanne Herry (« Elle l’adore »), qui lui a confié celui, surprenant, d’un homme-parent d’accueil pour les enfants en attente d’adoption, et avec qui il tourne actuellement. « Entouré de femmes et de copines », l’acteur, papa d’une petite fille de 8 ans, née de sa relation avec Mélanie Doutey, son ex, se définit comme « absolument féministe ». Et se félicite des révélations en cascade sur l’affaire Harvey Weinstein. « Les carcans explosent, je pense qu’on est à la veille d’un changement sociétal profond », dit celui qui avait déjà dénoncé en 2016 le machisme du cinéma dans la presse. Moderne, sensible, plein d’humour, Gilles Lellouche, décidément, a tout bon.