Cosmopolitan (France)

FOÉ

C’est le nouvel espoir de la chanson française aux accents hip-hop. Une voix brute, un vrai talent d’écriture, une aura magnétique : un chanteur à découvrir aux Francofoli­es de La Rochelle.

- Par Florence TrŽdez

Il était une fois Foé. Pour ce beau gosse de 20 ans au regard calme et aux traits angéliques qui gribouilla­it quelques chansons dans sa chambre, tout est allé très vite. Un matin, la vidéo d’un morceau qu’il avait postée sur YouTube s’orne d’un nouveau message. « Salut, je suis producteur… » « Moi qui étais à Toulouse et n’avais aucun contact avec le milieu musical, j’étais comme un fou, raconte Foé. On s’est appelés, je lui ai envoyé des compositio­ns. On a échangé pendant plusieurs mois, on s’est rencontrés en studio. » La suite est encore plus magique : il enregistre et coréalise son premier album, et reçoit des propositio­ns de labels pour signer son premier contrat. Il choisit celui qui lui semble le plus chaleureux et bienveilla­nt, en l’occurrence celui de Vianney. « Comme je suis assez jeune et que je connais très peu de monde à Paris, j’avais besoin d’une ambiance familiale autour de moi. » Depuis, alors que les médias saluent son talent magnétique et ses chansons teintées de hip-hop et d’électro, Foé habite toujours chez ses parents, tous les deux comptables, à Toulouse. « À Paris, il ne fait pas beau… Et puis j’aime bien retrouver mes potes, aller chercher ma chocolatin­e à la boulangeri­e en bas de chez moi, créer dans le calme. J’ai besoin d’un cocon. » Titulaire d’un bac S, le chouchou a passé un DUT génie mécanique et productiqu­e, spécialité aérospatia­le, avant de se lancer dans la musique. Ce qui signifie, en gros, qu’il a compris le fonctionne­ment d’un avion. « Oui, ils volent grâce à la poussée des moteurs. L’air crée une force FX-FY. » On est impression­née. Mais on est encore plus touchée par les histoires mélancoliq­ues contenues dans ses chansons. « À 20 ans, je n’ai pas la prétention de raconter ma vie. » Il préfère celle des autres. « Alors Lise », ou l’histoire d’un type largué pour une fille. « C’est arrivé à l’un de mes potes. Il était dérouté, ne savait pas trop comment le prendre. » « Coma idyllique » qui évoque l’Alzheimer de son arrièregra­nd-père catalan. Ou encore « Mommy », sur la mort de sa grandmère. Pas vraiment des sujets fun, mais qu’il sait rendre vivants sous sa plume alerte. Comme Daniel Defoe, l’auteur de « Robinson Crusoé », à qui il a emprunté son nom pour en faire son pseudo, il n’a besoin de personne pour s’inventer un monde. Un vrai coup de Foé.

Son style : « Je change tout le temps. J’aime les pantalons Sandro, les tee-shirts blancs, les chemises avec des imprimés, les polos rayés Lacoste. Côté baskets, je suis plutôt Converse en cuir blanc. »

Sa femme idéale : « Souriante, persévéran­te, courageuse, car je ne suis pas souvent là, même si je suis très fidèle en amour. Physiqueme­nt, je la vois blonde, aux yeux marron-vert. Je suis en train de décrire ma copine, là. »

Son défaut : « Je peux être très buté. J’ai des lubies, ça fait peur. Par exemple, j’ai voulu une caméra Super 8. Je n’en dormais plus, c’était une obsession. »

Son actu : un album, « îl » (Tôt ou tard). En concert le 11 juillet aux Francofoli­es de La Rochelle, le 20 juillet aux Francofoli­es de Spa, le 30 juillet à Vienne, le 17 octobre au Café de la Danse à Paris.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France