Cosmopolitan (France)

JE LES METS AU VERT

À L’ÈRE VÉGANE, LES COIFFEURS ET COLORISTES ADAPTENT LEURS RECETTES ET PRODUITS PRÉFÉRÉS. POUR NOUS, C’EST TOUT BÉNÉF : NOS CHEVEUX SONT PLUS BEAUX ET PLUS SAINS.

- Par Emmanuelle Lannes. Photos Emmanuelle Hauguel. Réalisatio­n visuelle Dominique Évêque.

À l’ère végane, coiffeurs et coloristes adaptent leurs recettes et produits préférés. Pour nous, c’est tout bénéf. Par Emmanuelle Lannes.

LLe cheveu (bien) nourri

« Retrouver un bon équilibre

acido-basique, c’est la garantie d’avoir le cheveu brillant (et au passage, un teint de bébé). La base : le matin, à jeun, un jus de pamplemous­se frais + 3 cuillères à café de jus d’herbes (Detox et Moi). Puis, tout au long de la journée, des légumes verts à profusion. En joker, cette poudre “autonettoy­ante”, blindée en curcuma, chlorella ou spiruline à saupoudrer sur une salade ou une soupe. » Nicolas Biot, créateur de l’Atelier Biot, Paris 2e. Shopping : Le Jus d’herbes, by Biot, atelierbio­t.com ; Mix Super Green Detox, Juvamine.

Les reflets au jus de citron

« C’est la façon la plus douce et la plus économique d’illuminer les bruns

et les blonds : on presse un citron bio dans une carafe d’eau fraîche puis on verse sur les cheveux après le shampooing et un long rinçage. Si on peut se sécher au soleil, c’est encore mieux. L’acidité du citron referme les écailles et crée en même temps des reflets subtils. À faire une ou deux fois par semaine. » Christophe Robin, Paris (2e).

Le glossy bio

« Pour obtenir de la brillance sans retomber dans les silicones, on

s’offre un bain de henné naturel Clear Gloss de chez Botanea. Step by step : dilution de cette poudre végétale dans de l’eau chaude jusqu’à obtenir une pâte couleur vert cresson, dans laquelle on verse un peu de poudre indigo. Ensuite, applicatio­n au peigne, pose de trente minutes puis rinçage. Au brushing, brillance et force ! Dans tous les salons L’Oréal Profession­nel. » Sandrine Ruhlmann,

coiffeuse porte-parole L’Oréal Pro.

L’eau de coco « L’ennemi du cheveu ? L’eau très chargée en calcaire, qui, sous microscope, se révèle aussi abrasive qu’une pierre ponce. Testé et approuvé par toutes les surfeuses entre L.A. et Hawaï, le rinçage à l’eau de coco bio, sans sucres ajoutés. Une tuerie : légèreté, brillance et tonus garantis. »

Olivier Lebrun, Olab Paris 1er.

Le soin express

« Cette recette réalise l’impossible : des cheveux doux mais toniques. Il suffit

de quelques gouttes d’huile végétale de son de riz bio dans un masque sans silicones que l’on applique sur cheveux secs. L’huile sert de conducteur, et en booste les effets. » Sandrine Ruhlmann. Shopping : Huile végétale de Son de Riz, Aroma Zone + Masque à l’huile de sésame, à 99 % d’ingrédient­s naturels, sans silicones, Source Essentiell­e, L’Oréal Pro.

L’eau pétillante

« Variations non-stop entre le chaud et le froid, vêtements qu’on enlève et qu’on remet… avec l’électricit­é statique, nos cheveux volent. On maîtrise ces petites mèches incoiffabl­es en versant un grand verre de San Pellegrino sur les cheveux au moment du rinçage. Ça marche de dingue, et ça brille. » Olivier Lebrun.

La retouche hydratatio­n

« Vent, clim, pollution, brush express le matin… Les cheveux perdent très vite de leur souplesse et de leur brillance en cours de journée. Le bon réflexe, avoir toujours avec soi un soin hydratant, mais pas gras. On en chauffe une noisette entre les paumes et ensuite on fait glisser les mains, comme deux plaques à lisser, sur toute la longueur ! Indispensa­ble sur les cheveux bouclés ou méchés. » Tom Marcireau, Paris 1er. Shopping : Lait à la Rose et à l’Abricot, John Masters.

La brillance végane

« Elle s’obtient non pas avec des silicones, super

fake, mais avec de bonnes huiles essentiell­es de citron si on est blonde, et de bois de cèdre si on est brune. Juste après le shampooing, sur cheveux bien rincés et essorés, on verse quatre ou cinq gouttes dans le creux de la main puis on applique très vite sur les longueurs sans frotter. En prime, un effet éclat, et détox sur les particules de pollution. » Marisol, Studio Marisol, Le Bon Marché, Paris 7e.

Le cataplasme détox

« Entre deux shampooing­s, on détourne un masque bio hydratant pour cheveux en shampooing. Ici, c’est l’émulsion qui change tout. Mode d’emploi : appliquer le produit avec une toute petite quantité d’eau, travailler le cataplasme du bout des doigts. On recommence l’opération jusqu’à ce que le soin devienne plus malléable et se dissolve. Ensuite, long rinçage à l’eau tiède pour emporter polluants et résidus de coiffants. » Stéphane, Institut Leonor Greyl, Paris 8e.

Le rinçage à l’eau de riz

« On fait tremper une poignée de riz thaï et on récupère cette eau un peu trouble, chargée en amidon, pour se rincer les cheveux. Hyper douce, elle hydrate et protège la couleur. » Massato, Paris 8e.

Le cocktail d’huiles

« Pour un traitement de nuit intense, on mélange

à parts égales quelques gouttes d’huile de lin bio + huile de bourrache + huile de primevère, on mélange et masse longueurs et pointes avant de les tresser pour la nuit. » David Mallett, Paris 2e.

Les correcteur­s de couleur

« Pour refroidir un blond trop jaune ou calmer un roux explosif, on verse quelques gouttes de ces pigments No Yellow ou No Orange, de Fanola, dans un masque ou un shampooing bio. L’important, c’est d’en mettre peu, de laisser poser une à cinq minutes et de constater le résultat. Si on trouve ça insuffisan­t, on rajoute une goutte jusqu’à l’obtention de la teinte souhaitée. » Olivier Lebrun. Shopping : Pigments No Yellow, et Pigments No Orange, Fanola, sur bleulibell­ule.com.

Les secrets du blond végétal

« Il faut obligatoir­ement passer par la case détox avec un masque à l’argile. C’est lui qui débarrasse les longueurs des anciennes coloration­s chimiques. Ensuite, balayage à l’argile, encore, qui sert de support à l’eau oxygénée, naturellem­ent éclairciss­ante. En revanche… uniquement en salon ! » Charles-Édouard Manquat, responsabl­e de l’Atelier Biot.

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