Cosmopolitan (France)

LE CHOUCHOU : VINCENT LACOSTE

C’est la rentrée des classes pour l’acteur qui incarne un étudiant en première année de médecine dans l’excellent « Première Année ».

- Par Florence Trédez

Abonné aux rôles médicaux, Vincent Lacoste ? Après avoir été interne dans « Hippocrate », de Thomas Lilti, le voilà étudiant en première année de médecine dans « Première Année », du même réalisateu­r. « J’ai accepté le film parce qu’il me donnait l’occasion de faire des études, moi qui n’en ai jamais fait », plaisante-t-il, mollement affalé sur une chaise, écrasé par la chaleur dans le bureau de l’attachée de presse du film. Il rit et dans ce rire, on reconnaît facilement Hervé, le boloss des « Beaux Gosses » ou le fils-boulet de Julie Delpy dans « Lolo ». Même si, depuis, le garçon à la tignasse ébouriffée a gagné ses galons de canon sexy dans le film de Christophe Honoré, « Plaire, aimer et courir vite ». Sur la table, un paquet de cigarettes grecques, reliquat de ses vacances. On lui demande si c’est fatigant de faire semblant de bosser dur à l’écran. Il rit encore. « Oui, c’est très fatigant, c’est un boulot. La plupart du temps, je ne comprenais rien aux dialogues techniques de médecine. Pour les scènes de révision, c’était absurde, je répétais des trucs phonétique­ment que j’avais appris par coeur sans comprendre. » Dans le film, émouvant et parfaiteme­nt écrit, il est Antoine, un étudiant qui, malgré son travail acharné, triple sa première année de médecine. Il rencontre Benjamin, un autre étudiant, fils de chirurgien (William Lebghil), pour qui tout est plus facile, et avec lequel il devient ami. « Je trouve assez beau de raconter l’histoire d’une amitié dans un contexte de compétitio­n très dur qui permet rarement ce genre de relation, explique-t-il. Pour moi, en tout cas, c’était facile puisque je suis très proche de William depuis notre rencontre sur le plateau de “Jacky au royaume des filles”, le film de Riad Sattouf. » Pour Vincent Lacoste, qui enchaîne les films et qu’on verra bientôt dans cinq autres longsmétra­ges, la carrière d’acteur semble couler de source. Enrôlé à 14 ans dans « les Beaux Gosses », l’hilarante comédie qui l’a rendu célèbre, le jeune homme doué n’a jamais eu le temps de songer à son avenir. « À l’époque, je pensais surtout à obtenir mon brevet, que je n’avais pas encore. Ah si, et je rêvais de devenir chirurgien esthétique à Miami, parce que j’étais fan de Christian Troy, l’un des héros de “Nip/ Tuck”, et de sa Lamborghin­i. » Tant pis pour la chirurgie, tant mieux pour la comédie. Depuis, ce grand fan de Rohmer, Capra, Scorsese, se réjouit chaque jour d’avoir atterri par hasard dans le milieu du cinéma. « Fabriquer un film, côtoyer des réalisateu­rs différents, c’est génial. Et puis le mode de vie de l’acteur, c’est décontract­é. » Autant que notre chouchou, aussi nonchalant et cool à l’écran que dans la vie.

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