Cosmopolitan (France)

À SES TROUSSES

Dans « The Predator », Olivia Munn, élue 2e femme la plus belle du monde, incarne une biologiste mandatée par la CIA pour combattre les aliens. Interview depuis Hollywood.

- Par Martine Tartour

AAprès un « Predator 1 », avec Schwarzene­gger, il y a trente ans, les deux volets suivants furent des films pensés pour satisfaire des geeks en mal de goodies. Soit des bides, au grand regret des vrais fans, qui expliquent que « Predator 1 », c’est culte, et qu’il faut une vraie suite. Il y a donc eu du temps et des moyens pour ce quatrième volet qui sort le 17 octobre en France : un scénario inventif, des effets spéciaux canon, Shane Black, le réalisateu­r de « Iron Man 3 », aux commandes, et un casting où s’affichent des héros de séries en pagaille, Boyd Holbrook vu dans « Narcos », ou Sterling K. Brown vu dans « This is Us ». Et enfin, l’atout séduction : Olivia Munn. Celle qui nous répond gentiment depuis Los Angeles.

À L’AISE Elle revient du Comic-Con de San Diego, le plus gros rassemblem­ent de dingues de BD déguisés en X-Men, Batman… et plus récemment Daenerys, de « Game of Thrones », côtoyant Piper Chapman, d’« Orange… ». Olivia adore cette ambiance : « J’ai été présentatr­ice d’une émission de jeux vidéo à mes débuts. Je débarquais de l’Oklahoma avec un diplôme de journalism­e. » Puis elle a explosé au cinéma, selon la formule consacrée. Enchaînant « Iron Man », « Crazy Night », « X-Men »…, elle dit

être « ouverte à tous types de projets », sauf que la voilà coincée dans un genre bien défini, loin de l’undergroun­d et du film indé. « Sans doute que j’ai le physique pour ça. » Après des années de surf en quasi-pro – un face-à-face avec un requin l’a découragée –, elle s’est mise au taekwondo. Elle est aujourd’hui ceinture noire de cette discipline asiatique, elle qui affiche des origines sino-vietnamien­nes par sa mère.

À NU

Olivia parle franc. Ne cache pas son âge : 35 ans. « À Hollywood, c’est critique. » Surtout quand on a été élue deuxième femme la plus belle du monde par le magazine « Maxim », en 2014. Il y a peu, on l’a soupçonnée d’avoir eu recours à la chirurgie esthétique, preuve à l’appui d’un avant/après. Olivia a rétorqué par un long post sur Instagram arguant qu’elle ne croit qu’aux produits naturels. « Je fais énormément de recherches avant de mettre une crème. Je ne jure que par le sport et un mode de vie sain. » Partageuse, quand elle fait une découverte, elle la poste. Ainsi, elle a témoigné des bienfaits de la pomme de terre japonaise (sorte de patate douce) sur le teint. Résultat ? Il y a eu razzia sur le produit : « Je ne pouvais même plus en trouver pour moi ! » Et comme on n’est jamais mieux servie que par soi-même, elle a investi dans une société de complément­s alimentair­es, Vital Proteins, créée par un ancien sportif : « Jennifer Aniston en est dingue. » Elle admet qu’il est difficile d’échapper aux réseaux sociaux : « Les fans demandent des bons plans. Il faut en avoir. » Pour elle, 2,7 millions de followers. Et revient quand même sur le sujet : « OK, ils sont indispensa­bles, mais ils n’ont aucun pouvoir sur votre carrière. Si vous décrochez un rôle, c’est grâce à vous, pas à eux. »

À TOUT VENT

Elle a vécu au Japon, emmenée par un beaupère militaire qui fut affecté là-bas. Elle parle japonais, et voue un culte à la beauté nipponne, qui prône de fuir le soleil par-dessus tout : « La chose dont je ne pourrais jamais me passer ? Un SPF. » Parce qu’elle a une peau fragile, et une structure osseuse très particuliè­re, elle se maquille elle-même sur les films. Mais profite des services d’un make-up artist quand elle est en promo : « La mauvaise lumière des photocalls, ça ne pardonne pas. Bien sûr, j’aimerais en avoir un quand je sors avec des copains, mais financière­ment, c’est impossible. Vu que ce n’est plus la prod du film qui le paye, mais moi ! » La séduction reste essentiell­e, même si on est en l’an 1 après MeeToo. Pour Olivia, la situation a changé. Elle-même a porté plainte avec six autres actrices contre le réalisateu­r Brett Ratner : « L’homme blanc dominant doit réfléchir. » On la quitte là. Dommage. Elle n’en dira pas plus.

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