Cosmopolitan (France)

APRÈS UN AN, TROIS ANS OU DIX ANS… COMMENT FAIT-ON L’AMOUR ?

Trois filles en couple nous invitent sous leur couette, sans tabous.

- Par Chloé Plancoulai­ne. Photo Fox Harvard.

Trois filles en couple nous invitent sous leur couette, sans tabous. Par Chloé Plancoulai­ne.

MALLORY EST AVEC VINCENT DEPUIS UN AN Vous le faites… Dès qu’on dort ensemble, soit trois fois par semaine en moyenne. On le ferait plus si on n’avait pas des emplois du temps boulot et amis si chargés. C’est comment ? Alors qu’on se résume notre journée, nos regards et nos mains se baladent déjà sur le corps de l’autre. Vincent va éteindre le feu sous le wok et il ouvre le canapé-lit. Je l’aide à me déshabille­r et il s’occupe de moi le

premier. Il s’assure par des regards que sa langue me fait de l’effet. J’ai envie de me concentrer davantage sur mes sensations : on peut éteindre la lumière ? Il insiste pour laisser une toute petite veilleuse bleue, parce qu’il aime deviner mon corps dans la pénombre. O.K. Quand je me sens prête pour la suite, c’est à mon tour de l’embrasser partout. Mais il ne faut pas longtemps pour qu’il ait envie d’aller plus loin. Attends… J’ai envie de le prendre dans ma bouche. « Je ne vais pas tenir longtemps », il flippe. Alors je calme le jeu, on s’embrasse, il me pose la question habituelle du regard et je confirme : j’ai pris ma pilule. Je m’allonge et il vient en moi. Il remonte mes jambes sur ses épaules et le résultat est immédiat : ma respiratio­n s’accélère… Il ajoute des caresses et là, j’ai du mal à retenir mes cris. Au pic du plaisir, je me retourne et il me prend en levrette, en continuant les caresses, jusqu’au bout. Il y a encore de bonnes surprises… L’autre jour, il a acheté un lubrifiant comestible. On a vidé le tube en un week-end tellement ça nous a inspirés… Et des ratés… Il y a deux semaines, je l’ai attrapé par le cou pour l’embrasser : il était agenouillé sur le lit et il a basculé en arrière, tête la première sur le sol. Aïe. Ce que vous osez désormais… Réclamer des caresses au réveil quand je sors d’un beau rêve érotique. Ce que vous n’osez toujours pas… Faire l’amour pendant mes règles. Et je ne pense pas que ça change, même si Vincent n’y voit pas d’inconvénie­nts. Vous en parlez… De se filmer, une fois, juste pour voir. ISIS EST AVEC GAËTAN DEPUIS TROIS ANS Vous le faites… Après l’emménageme­nt ensemble l’année dernière, on a mis la tendresse au premier plan, enchaînant les séries plutôt que les positions du Kama Sutra. Avant de flipper : et si le désir disparaiss­ait ? Maintenant, on se cale deux rendez-vous par semaine et on prend le temps, même – et surtout – quand on n’est pas trop dans le mood. C’est comment ? C’est moi qui rappelle le rendez-vous à Gaëtan : « C’est ce soir… hi, hi ! » J’ai une libido plus gourmande que la sienne, mais je l’aide à déconnecte­r du boulot, en lui laissant deviner un téton sous mon haut transparen­t. On mange léger, on s’offre un verre de vin et je l’entraîne sur le fauteuil du salon. Je l’aide à retirer son jean et je m’assois sur son caleçon en culotte. J’adore sentir son désir grimper à travers le tissu… Puis il libère son sexe et j’écarte ma culotte pour le laisser glisser en moi. On se connaît bien maintenant : je bouge lentement, en gardant un rythme régulier. Quand on perd les pédales, on se déshabille pour de bon et on accélère le rythme. « On finit sur le lit ? » Je le suis. Face au miroir de l’armoire, on se regarde monter dans les tours, lui sur moi, puis l’inverse… Jusqu’à ce qu’il ne tienne plus. Il se retire pour finir sur mon ventre. Quand il reprend ses esprits, il revient s’occuper de moi, avec les doigts et la langue, la route directe vers l’orgasme. Il y a encore des bonnes surprises… L’appel de Gaëtan le mois dernier à l’heure du déj : « Je suis en bas de ton bureau… » On a réservé une chambre d’hôtel sur l’appli dayuse : une heure pour se lâcher avant de retrouver les collègues l’air de rien. « Bien mangé ? » Oui oui ! Et des ratés… Gaëtan aimerait réussir à me donner un orgasme pendant la pénétratio­n. C’est peut-être une histoire de lâcher-prise, de technique ou de temps, en tout cas ça n’a jamais marché. Un challenge à relever. Ce que vous osez désormais… M’offrir un moment en solo quand il n’est pas chaud. Et lui dire : interdicti­on de rentrer dans la chambre les vingt prochaines minutes. S’il rentre quand même, c’est qu’il a changé d’avis. Ce que vous n’osez toujours pas… Lui dire « encore plus fort » quand il me caresse. J’ai peur qu’il trouve ça « violent ». Vous en parlez… Après l’amour, il y a ce petit doute : et si une goutte était partie trop tôt ? Je ne prends plus la pilule, parce qu’on est d’accord sur le fond : on n’est pas tout à fait prêts, mais l’idée d’un bébé « accident » nous plaît, voire nous séduit de plus en plus…

ANNA EST AVEC YOANN DEPUIS DIX ANS Vous le faites… Quand toutes les conditions sont réunies. Les enfants dorment ou sont gardés, on a notre quota de sommeil, pas trop de stress au boulot, et envie tous les deux. Deux fois par mois en moyenne, souvent le même jour, parce que la première fois à l’heure de la sieste relance le moteur et nous donne envie de remettre ça le soir même. C’est comment ? Nos corps se retrouvent avec la passion de deux ados séparés par les vacances d’été : on s’embrasse et on se débarrasse de nos habits le plus vite possible, entre deux caresses sous le caleçon ou la culotte de l’autre. Pas besoin de préliminai­res : le désir monte dès les premiers baisers avec la langue. Yoann s’allonge, je lui enfile la capote et je m’assois sur lui pour mener la danse, parce que j’adore ça. On échange quand j’ai un début de crampe ou quand Yoann est sur le point de jouir pour ralentir. Après, on marche à l’impro, au plaisir et à la voix pour se guider. Parfois, on se retrouve dans des positions improbable­s, moi allongée sur lui, ses jambes sur mes épaules alors qu’il est raide comme un piquet, et on se tape un fou rire entre deux gémissemen­ts. Quand on fatigue et que le plaisir devient intense, on s’assoit l’un en face de l’autre : j’aime le voir jouir. Il retire la capote, puis on se touche et on se regarde monter ensemble jusqu’à l’orgasme. Il n’est pas rare que la vision du sien déclenche le mien. Puis on se retrouve, ma tête contre son torse, pour une micro-sieste. Il y a encore des bonnes surprises… Deux ou trois fois par an, on fait remonter notre quota de câlins en organisant des petits week-ends en amoureux. Là, pendant deux jours, on ne sort pas de l’hôtel et on ne compte plus le temps passé l’un dans l’autre. Et des ratés… Le mois dernier, la boîte de capotes vides, on a fait les fonds de tiroir. Jusqu’à en trouver une… qui m’a irritée au bout de trois minutes. Ce que vous osez désormais… Demander ce que je veux, au moment précis où je le veux, même quand c’est bizarre : « Mais vas-y, pincemoi le téton ! » Ce que vous n’osez toujours pas… Lui dire que les cunnis de mon ex me rendaient folle. Lui dire aussi que mon ex, c’est Pauline, ma meilleure amie. Vous en parlez… On se le dit quand ce n’était pas dingue. En se marrant : « Je nous donne 4 sur 10 ! » Mais on tombe toujours d’accord sur un point : « Ça fait quand même du bien ! »

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France