Cosmopolitan (France)

ÉDITO

- @marielafon­ta

Je ne sais pas pourquoi mais je dis : OK j’y vais ! Où ? Dans un caisson de cryothérap­ie à -150 °C pendant deux minutes entières. Utilisé par les athlètes pour récupérer, ce caisson me tend les bras. Je ne suis obligée de rien, personne ne m’impose quoi que ce soit, mais moi aussi j’ai besoin de récupérer. Voilà donc comment je me retrouve en maillot de bain (parfaiteme­nt sec) avec une paire de chaussette­s, comme indiqué sur la brochure devant un maître caisson qui prend ma tension (« 12-7, parfait Madame ») puis me tend une paire de Crocs fourrées et des gants de ski. Je prie pour ne croiser personne dans cette tenue et je monte dans la cabine. Il appuie sur un bouton et le sol se surélève jusqu’à ce que ma tête dépasse. Ouf ! La consigne est simple : « Tournez sur vous-même, il y aura plusieurs injections de froid et si c’est trop, vous dites stop. Vous êtes prête ? C’est parti ! » À la première injection, je doute : c’est glacé. Je n’y arriverai jamais. « N’arrêtez pas de tourner Madame, si c’est vraiment trop froid, levez les bras. » Je tourne, je tourne sans trop comprendre ce qui m’arrive, tout en regardant le compteur qui indique -110 °C, -130 °C, -150 °C… « C’est bien Madame, vous atteignez la températur­e de travail. » La vache, la vache, la vache ! Pu… J’ai fait les deux minutes là, non ? « Non, une minute », il corrige l’air confiant. D’accord, je vais y arriver. C’est froid, mes dents se transforme­nt en stalactite­s, mais je dois résister. J’ai tenu bon. Quand je suis sortie, j’ai croisé mon mec – grand sportif – qui prenait le relais, « Ça va, c’est cool », je lui ai dit, l’air nonchalant, pendant que dans ma tête les drapeaux de la victoire s’agitaient en tous sens. Des petites satisfacti­ons comme celle-ci, chères lectrices, je vous en souhaite toute l’année. D’ici là, joyeux mois de février !

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