LE CHOUCHOU : ZACHARIE CHASSERIAUD
Ce jeune acteur plein de promesses s’est fait remarquer pour son rôle-clé dans « Hippocrate », la série médicale à succès de Canal+.
What’s up, Doc ? Tout fou, sympathique et rigolard, il a en commun avec son personnage dans la série « Hippocrate » sa jeunesse et son côté « déconneur ». Comme Hugo Wagner, le fils de la cheffe de réanimation qu’on prend d’abord pour un enfant gâté et un piètre médecin avant de se raviser, Zacharie Chasseriaud, 22 ans, a dû faire ses preuves au cinéma. À 6 ans, ce fils d’entrepreneur, né dans le 9-5, à Gonesse, accompagne par hasard sa soeur à un premier casting. Pendant toute son enfance et son adolescence, il enchaînera les rôles : il joue Nicolas Duvauchelle jeune dans « Poids léger » de Jean-Pierre Améris, ou un ado rebelle dans « Les Géants » du Belge Bouli Lanners. À chaque fois, c’est la même chose : « Je devais prouver que j’avais assez de maturité pour discuter avec les adultes. Sinon, je me retrouvais tout seul sans parler à personne. Car aucun acteur n’a envie d’échanger avec un ado idiot », plaisante-t-il. Assez malin pour passer l’épreuve haut la main, Zacharie, que tout le monde surnomme Zach, se sent rapidement comme un poisson dans l’eau sur les plateaux. « Sur un tournage, tu apprends plein de choses. Tu croises de tout : des bourgeois, des prolétaires, des punks, des bons pères
Son style : « Là, j’ai le meilleur style du monde : un pantalon vintage récupéré sur un tournage, une chemise à carreaux Lacoste, des Air Max. Mais en général, je suis en jogging… Je ne suis pas très mode parisienne. » Sa femme idéale : « Chloé Jouannet (la fille d’Alexandra Lamy, n.d.l.r.). On s’est rencontrés sur un tournage il y a trois ans et on ne s’est plus quittés. En amour, je suis égoïste et en même temps, je donne tout. » Ses modèles : « Maximus dans “Gladiator”, Aragorn dans “Le Seigneur des Anneaux”, Obi-Wan Kenobi dans “Star Wars”. Au cinéma, j’adorerais avoir une épée et un bouclier. »
de famille, des alcoolos, des anciens flics. Toutes les psychologies humaines sont réunies en un même lieu, c’est génial. » Côté acting, même s’il n’a jamais pris de cours, ce passionné de tennis apprend vite à renvoyer la balle. « Le plus important, c’est le rapport du réalisateur avec le comédien. Si le réalisateur te fait confiance, c’est simple et tout se passe bien. Mais s’il ne te comprend pas, tu te remets en question. C’est très technique, tu as trois prises, et à chacune, il faut être prêt. Moi, en vrai, j’ai arrêté de me prendre la tête avec le cinéma, on me dit “Action” et j’y vais. » En revanche, il sait pertinemment qu’il n’a pas droit à l’erreur. « Si je ne suis pas bon, je me fais engueuler. » Côté études, c’est tout de suite moins fluide. « Je n’ai pas eu mon bac, j’ai arrêté l’école à 16 ans lorsque le système éducatif a décrété que je devais faire un CAP électricité. Mais si j’étais absent en cours, c’était à cause des tournages. » Zacharie se rattrape aujourd’hui en enchaînant les projets (bientôt un film de Nicolas Bary, où il devrait interpréter le rôle d’un jeune Européen parti au Japon qui se retrouve dans une écurie de sumos…), et en envisageant de passer un jour à la réalisation. « J’ai des idées, ça, c’est sûr, il me reste à les écrire. Je suis un peu feignant. » Tout foufou, tout Zach, tout chouchou !
Son actu : Il joue dans « Hippocrate », la série réalisée par Thomas Lilti avec Louise Bourgoin (en replay sur Canal+ et en DVD).