Cosmopolitan (France)

Les trois fondamenta­ux

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1 Je me reboote

Dans son ouvrage « Transforme­z votre vie » (Poche Marabout), Louise Hay affirme que « ce que nous pensons deviendra notre réalité ». Un peu comme la bonne méthode Coué de ma grand-mère. Si je suis persuadée que les gens ne sont pas sympas et les hommes infidèles, c’est certain, je vais tomber sur d’abominable­s personnage­s et des garçons volages. Pourquoi ? Parce que mes pensées deviennent ma réalité. Dans « le Petit Livre de la loi de l’attraction » (First éditions), Slavica Bogdanov affirme : « Vos croyances peuvent être profondes et il se peut que vous ne sachiez même pas qu’elles vous influencen­t. » Mais pas de stress, puisqu’on apprend aussi que « ces croyances doivent et peuvent être modifiées afin de nous motiver pour changer nos habitudes ». OK, mais je fais comment ? Pas question de reprogramm­er toute ma personnali­té, j’opère juste quelques ajustement­s. En soirée, je repère un homme avec une attitude typique de séducteur mais, persuadée qu’ils sont tous comme ça, je me laisse approcher. Résultat ? Je me retrouve au bras d’un type à fort potentiel infidèle. Alors que si je modifie mon schéma de pensées, que je dis non au serial dragueur, je m’ouvre aux autres hommes – comme le brun là-bas qui sirote gentiment son vin rouge avec ses copains –, en clair, je sors de mon conditionn­ement et je fais sauter mes verrous.

2 Je pardonne

« Notre passé est constitué d’événements vécus, parfois désagréabl­es. On vous a fait du mal, ce qui vous rend méfiant, ou vous avez commis un acte que vous regrettez profondéme­nt. Nous ressassons alors le passé et limitons nos chances de vivre heureux dans le moment présent », explique le docteur en psychologi­e Ken A. Verni dans « Méditer » (First éditions). Donc au lieu de ruminer, on fait table rase du passé, on se pardonne à soi et aux autres. Au moins, on essaye… OK, mais je fais comment ? On fait attention à ce que ce ne soit pas le billet direct pour être perçue comme une bonne poire. Si mon coloc laisse la vaisselle toute la semaine dans l’évier et que je suis de corvée le weekend, je ne dis pas amen, mais au lieu de me monter la tête, je fais la vaisselle en me rappelant qu’en contrepart­ie, c’est toujours lui qui débouche la baignoire ou réapprovis­ionne le placard en Schoko-Bons et tartelette­s à la fraise. Et si ce n’est pas le cas et que ça me pèse, je laisse un Post-it avant de partir au bureau : « C’est ton tour de laver les casseroles. Bisous », ou je lui demande gentiment les choses, histoire de ne pas ruminer et me pourrir la vie.

3 Je m’aime

Dans « C’est décidé, je m’épouse ! » (Larousse), Nathalie Lefèvre nous donne les tips pour s’aimer enfin : « Vous savez à quel point nous pouvons nous gâcher la vie à ne pas nous accepter tels que nous sommes – à nous détester même. En agissant de la sorte, nous ne passons pas seulement à côté de nos qualités, nous passons à côté de notre vie. » Alors stop aux « J’ai une sale tête », « J’ai encore annulé mon cours de sport », « J’ai oublié d’envoyer ce mail, quelle nulle »… et place aux « J’ai des cernes mais c’est rock », « Pas de sport mais j’ai vu une amie et j’ai rechargé mes batteries », « J’ai pas eu le temps d’envoyer ce mail, mais j’ai bouclé un gros dossier »… Toujours dans son essai « Transforme­z votre vie », Louise Hay confirme que l’amour de soi « donne un sentiment de confiance et de sécurité qui apaise le mental ». Elle ajoute même : « La tolérance et la gentilless­e envers nous-même nous aident à nous en sortir. Souvenez-vous, vous vous critiquez depuis des années et il n’en est rien sorti. Essayez donc de vous approuver et voyez ce qui se passe. » OK, mais je fais comment ? J’ai peur de devenir aussi narcissiqu­e que Kim Kardashian et Kanye West réunis. Aucun risque ! Et Nathalie Lefèvre l’explique : « Qui assume de s’aimer passe pour un vaniteux. Comme s’il n’y avait pas de juste mesure. Comme si nous n’étions pas la bonne personne pour nous aimer, ou comme si nous n’étions pas assez objectifs pour nous apprécier. Pourtant, nous connaître est indispensa­ble pour savoir ce que nous préférons, ce que nous voulons pour nous. » Alors on enclenche le processus en se faisant un compliment le matin devant le miroir, comme « je porte ce pyjama comme personne d’autre ». Si on se force à avoir une pensée positive personnell­e chaque jour, on installe un climat de confiance avec soi-même.

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