À 30 ANS
Créer sa boîte, c’était son rêve. Aujourd’hui, elle est à la tête d’une start-up qui n’a pas fini de faire parler d’elle.
Petite, je veux être avocate. Défendre les gens, être une super-héroïne du quotidien !
16 ans, je monte un blog dédié aux rappeuses. Je les interviewe, leur univers me fascine… Mais pour mes parents, mon bac d’abord. 18 ans, bac pro commerce en poche, direction l’université d’Evry pour des études d’administration économique et sociale. Je m’ennuie : j’ai envie de bosser. 20 ans, j’enregistre la compil de mon blog Rap au Féminin grâce à LIM, qui accepte de la produire. C’est la première fois que je monte seule un projet de A à Z… Je veux le refaire. 22 ans, je bosse la communication marketing de l’institut de beauté de ma mère. La voir aux manettes, ça me donne envie de créer quelque chose, moi aussi. 26 ans, direction Ifocop pour des études de Web marketing. Je déménage à Paris. Pour monter ma boîte, il ne me manque que l’idée… 27 ans, le déclic : un journaliste en train d’interviewer Christiane Taubira précise qu’elle a fait venir sa coiffeuse de Guyane. Quand on a les cheveux crépus, c’est hyper dur de trouver une bonne coiffeuse. Et je réalise : le voilà, mon projet ! 28 ans, on lance le site macoiffeuseafro.com avec Emmanuel, mon associé rencontré sur LeBonCoin. Les gens s’inscrivent… jusqu’à atteindre une communauté de plusieurs milliers de personnes. Pincez-moi, je rêve ! 28 ans, concours Talents du Numérique BFM Business. On se retrouve parmi les six finalistes, et on nous offre l’enregistrement d’une vidéo de présentation qui tourne en boucle sur leur chaîne. 29 ans, on est sélectionnés pour rejoindre le Numa, un accélérateur de start-up. J’y rencontre des mentors, des entrepreneurs… C’est hyper valorisant, je vois grandir et réussir mon idée. 30 ans, on est lauréats French Tech Diversités, un programme qui promeut la diversité sociale dans l’écosystème des start-up en France. En gros, c’est une aide financière, un an d’incubation… Bref, une opportunité géniale ! D’ici mes 40 ans, je veux continuer à développer Ma Coiffeuse Afro, peut-être à l’international… et fonder une famille.