Cosmopolitan (France)

Émilie

Elle a toujours rêvé d’ouvrir un institut de beauté, mais la vie l’a entraînée dans une autre direction… Jusqu’à ce qu’elle reprenne le volant.

- Par Mathilde Effosse. Photo Julie Ansiau.

Petite, je veux être vétérinair­e. Dans mon village alsacien, mes grands-parents ont une ferme où courent des lapins, canards, poules… J’adore m’occuper d’eux. À 9 ans, j’intègre une école de gymnastiqu­e et je découvre le monde de la beauté. Les paillettes, le chignon impec, le vernis… Ma passion est née ! 23 ans, je fais ma licence de commerce-marketing en alternance chez Cartier, à Strasbourg. J’entre dans le monde du luxe, j’apprends la rigueur, le travail d’équipe, le savoir-être. Mais entre deux cours, je regarde des tutos beauté sur internet, avec une idée derrière la tête depuis mon adolescenc­e : monter un institut de beauté. 25 ans, master en poche, je signe un CDI dans une société de sport. Je suis gestionnai­re commercial­e, c’est une bonne boîte de la région, et pourtant, je ne me sens pas totalement épanouie… Je me dis que d’ici mes 30 ans, je serai dans l’esthétique. 26 ans, direction New York pour huit jours avec mon copain. J’avais envie de ce voyage depuis très longtemps, je ressens là-bas une sensation de grandeur, comme si tout était possible… Inconsciem­ment, l’idée de réaliser mon rêve se dessine. 27 ans, l’envie de tout plaquer me titille. Je n’arrête pas de parler de mon projet d’institut à mes collègues, je donne des conseils make-up à mes copines… Je sais que c’est ça que je devrais faire. Mais je flippe : quitter un CDI dans une belle entreprise, c’est risqué. 29 ans, prise de conscience : la trentaine approche, il faut passer à la vitesse supérieure. Je quitte mon job, mon appart, et je pars à Paris rejoindre mon copain qui y vit depuis huit ans. C’est un changement radical, mais une fois lancée, je n’ai plus peur du tout, je suis hyper motivée. Pour ouvrir un institut, j’ai besoin d’un CAP : je m’inscris à l’École Françoise Morice. J’y suis des cours de biologie, de cosmétolog­ie, de pratique… Je suis dans mon élément. Je n’aurais pas pu trouver mieux. Je prends enfin ma vie en main. D’ici mes 40 ans, j’espère être à la tête de mon institut en Alsace – on s’est toujours dit qu’on y retournera­it, avec mon copain. Peut-être un concept spa bien-être de luxe… Et fonder une famille.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France