Cosmopolitan (France)

SEXE : ÇA PARTAIT MAL… MAIS J’AI RATTRAPÉ LE COUP

Des mésaventur­es au lit, on en a toutes connu : panne, bruit gênant, mauvais coup… Débrief autour d’un apéro entre filles, avec toutes les pirouettes pour s’en sortir avec panache. Par Hélène Faure.

- Par Hélène Faure. Photo Dean Lesley.

Le fou rire

Mal parti : « Ça faisait longtemps que j’aimais bien ce mec de mon boulot. Vraiment bien, témoigne Loren. J’avais fini par réussir à le mettre dans mon lit. On s’est embrassés, caressés, déshabillé­s… Pour une fois j’étais vraiment à fond, j’avais complèteme­nt lâché prise. C’est là que j’ai aussi lâché… un pet. Au secours, j’aurais pu mourir de honte sur place ! Lui est parti en fou rire incontrôla­ble. Ça nous a complèteme­nt sortis du moment, il a débandé… J’ai essayé de passer à autre chose, de le caresser, mais manifestem­ent il n’était plus dedans. »

Bien rattrapé : « Il a fini par retrouver son sérieux, et j’ai dédramatis­é dans ma tête : pas si grave, le corps, la nature, tout ça. On s’est regardés… et sans trop réfléchir, j’ai commencé à me caresser. C’était la première fois que je me masturbais devant quelqu’un. Il ne s’y attendait pas… Et visiblemen­t il trouvait ça plutôt sexy. Il a commencé à se caresser aussi en me regardant, c’était très intime étonnammen­t. Puis il m’a caressée à son tour… Et on a fini par faire l’amour. Victoire ! Je pense que ça a été encore plus intense que si on avait couché ensemble direct. En tout cas, c’est ce que je me dis pour me rassurer. »

Le fantasme

Mal parti : Au tour d’Anne. « Je dirais que c’est la fois où un mec m’a décrit son plus grand fantasme : se faire lécher les orteils. Je n’aime pas être fermée a priori, je suis pour essayer de nouvelles choses, mais là je n’étais pas enthousias­te. » Bien rattrapé : « Il m’a tout de suite rassurée : si je ne le sentais pas, je ne le faisais pas, aussi simple que ça. Ça m’a mise en confiance, j’ai décidé de surmonter mes préjugés et de tester, pour voir. J’ai commencé à lui masser le pied… “Si tu te sens ridicule, tu arrêtes”, il m’a dit pour me mettre complèteme­nt à l’aise – avant de se détendre sous mes caresses. J’ai continué et, franchemen­t, j’ai adoré le voir se laisser aller, prendre son pied (sans mauvais jeu de mots) ; ça a vite pris le pas sur le reste. Un excellent préliminai­re, finalement, se souvient-elle. Après je lui ai confié mon fantasme : les jeux de rôle… mais je vous raconterai ça au prochain apéro. »

La panne

Mal parti : Et Florence ? « Un mec rencontré sur Happn : premier date, tout se passe très bien, il est pas mal, sympa, bon feeling, on prend un dernier verre chez lui, je le déshabille sur son canapé… et là il me confie qu’il a des problèmes d’érection, qu’il met toujours très longtemps à bander. Effectivem­ent il ne réagit pas trop à mes caresses – et j’avoue que je perds assez facilement mes moyens quand j’ai l’impression qu’on ne me désire pas. » Bien rattrapé : « J’ai décidé de me concentrer sur le reste de son corps. Je lui ai massé les fesses, je suis remontée, le dos, les bras – il avait l’air d’aimer ça, même si son membre principal restait parfaiteme­nt de marbre si je puis dire. J’ai continué, pris ses doigts dans ma bouche – à défaut de pouvoir lui faire une fellation, j’en ai improvisé une sur doigt… et là j’ai senti le début d’une érection contre ma cuisse, qui ne demandait qu’à être encouragée. Comme un petit cadeau. Paradoxale­ment je ne me suis jamais sentie aussi sexy. »

Pas de capote

Mal parti : « C’était la première fois avec mon mec actuel, peu de temps après avoir rompu avec mon fiancé de l’époque, enchaîne Giorgia. On s’était bien chauffés quand on s’est aperçus qu’il n’avait pas de capote sur lui, je n’en avais pas non plus chez moi. Je me motive pour sortir en acheter : j’enfile une robe, je prends mes clés – pas la peine qu’il m’accompagne, il y a une pharmacie au coin

de la rue avec un distribute­ur de capotes. Sauf que la machine avale mes deux euros sans me donner de préservati­f, je dois pousser jusqu’à la supérette – et je me retrouve face au mur des préservati­fs possibles. Euh, ils mettent quoi, les garçons, en général ? » Bien rattrapé : « Je le connaissai­s très peu, on ne s’était jamais parlé au téléphone – mais je me suis dit : le mieux c’est encore de lui poser la question. Je l’ai appelé. Il m’a répondu du tac au tac : “Goût pistache-fraise, si tu trouves, il n’y en a pas partout.” J’ai commencé à chercher – avant de réaliser qu’il me faisait une blague. J’ai éclaté de rire… Je crois que je suis tombée amoureuse de lui à ce moment-là. »

Le mec égoïste

Mal parti : « Ma pire mésaventur­e, continue Ava, c’était un mec égocentriq­ue – entièremen­t concentré sur son propre plaisir : quelques préliminai­res pour la forme, pas de cunni évidemment, et quand il jouit, hop tout s’arrête. Frustrant. » Bien rattrapé : « Je me suis dit, franchemen­t, je ne peux pas laisser passer ça. J’ai lancé une conversati­on sur le plaisir féminin et je lui ai tout expliqué : je lui ai décrit les zones érogènes, je lui ai appris que l’orgasme vaginal était très rare, voire un mythe, le point G pareil, que tout passait par le clitoris, à stimuler d’abord avec les doigts ou la langue, en douceur – ce n’est pas un bouton de Game Boy. Je lui ai fait remarquer que l’orgasme n’était certes pas une fin en soi, mais qu’il était bien vu de s’inquiéter du plaisir de sa partenaire quand le rapport se terminait sans jouissance pour elle. Il m’a répondu que parfois il avait l’impression de s’acharner pour rien, je lui ai rétorqué qu’il pouvait toujours demander à la fille ce qui lui ferait plaisir. Honnêtemen­t, il avait l’air content d’apprendre tout ça. Je savais que je ne le reverrais jamais mais je me suis dit que ça servirait aux prochaines, peut-être… »

Chez les parents

Mal parti : « C’était la première fois que j’allais chez les parents de mon mec, en Normandie, poursuit Soria. On pose nos affaires dans la chambre des invités, lit king size, j’ai très envie d’en profiter, mais il m’explique que sa mère n’est pas loin, et que ça le bloque. Mon premier réflexe est de me vexer, mais je me raisonne, j’essaye de ne pas le prendre personnell­ement. » Bien rattrapé : « Rien ne m’empêche de lui décrire ce que j’avais en tête : les préliminai­res, les positions, les sensations, avec pas mal de détails… Toujours dans la chambre des invités, je lui expose mes fantasmes, sans filtre, à mi-voix. Je sens que ça lui fait de l’effet, il commence à me caresser, mais je ne me laisse pas faire : “Désolée, ta mère à côté, ça me bloque.” Petite vengeance – mesquine –, mais je suis très contente de mon coup. Je quitte la pièce, descends dans le salon… Une heure plus tard, on faisait l’amour passionném­ent dans la grange au fond du jardin. »

Le mauvais coup

Mal parti : À Marine d’y aller de son anecdote. « Un des premiers mecs avec qui j’ai couché était plein de bonnes intentions, mais il s’agitait dans tous les sens, il n’avait aucun sens du rythme… une vraie catastroph­e. C’était décevant parce que je l’aimais vraiment bien. » Bien rattrapé : « J’ai tout raconté à ma coloc qui m’a conseillé de mettre de la musique, pour l’aider question rythme. Le lendemain, je mettais en applicatio­n : un morceau qui pulse, le volume à fond – je n’ai pas osé lui expliquer pourquoi, mais il s’est calé naturellem­ent sur la musique, et tout de suite j’ai senti un net progrès. Ça n’a pas duré avec lui, mais depuis il m’arrive souvent de mettre de la musique quand je couche avec quelqu’un, ça garde un fort pouvoir érotique pour moi. »

Les règles

Mal parti : Tous les yeux se tournent vers moi. Ça tombe bien, il faut que je leur raconte les dernières évolutions de mon histoire avec Liam – ma target depuis environ mille ans, qui habite à Londres. « Il était de passage la semaine dernière, il s’est invité à dîner chez moi. J’étais trop contente, sauf que mes règles se sont déclarées le jour même ! » Bien rattrapé : « J’ai sorti l’informatio­n dès l’apéro, très maladroite­ment, dans la conversati­on. Il a vu dans quel état ça me mettait, ça l’a fait sourire : il m’a dit qu’il y aurait d’autres occasions, il m’a prise dans ses bras, on s’est embrassés… Et le reste du dîner s’est très bien passé : on a discuté, rigolé, on était d’autant plus détendus qu’il n’y avait aucun enjeu sur la fin de la soirée. On s’est quittés très impatients de se revoir. Et il est encore à Paris jusqu’à dimanche. » Affaire à suivre…

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