Il n’y a qu’à Cosmo qu’on avoue ça.

FAUTE DE FRAPPE

Dimanche soir, d’humeur engagée, je partage un article sur l’après #metoo avec un commentaire : « Encore un petit effort les mecs et on pourra enfiler nos mini-jupes sans trembler cet été… #gagnantgagnant. » Le lundi matin, j’ai six appels en absence d’un client. Je suis community manager freelance et - oh purééée - j’ai posté depuis le compte Twitter de la marque de vêtements dont je m’occupe. « Au moins ça parlait de fringue » m’a détendu le client, sympa, après la plus grosse suée de ma jeune carrière. Caroline, 24 ans

NO CULTURE REMBOBINEZ HISTOIRE GÉO

Après le shampooing, c’est l’assistant sexy du coiffeur qui s’occupe de ma crinière trempée. Entre le bruit du sèche-cheveux dans mes oreilles et son anglais déformé par un fort accent, je saisis un mot sur deux, mais je comprends quand il me dit qu’il vient de « Serbia ». Waouh, c’est magnifique là-bas, je rêve d’y aller ! Ça doit lui manquer, non ? Il fronce les sourcils et éteint le sèche-cheveux avant de me répéter le nom de son pays d’origine : « Syria ». Mathilde, 27 ans « Je t’ai emprunté un crayon ! » je préviens mon collègue Arnaud, le graphiste de l’open space, quand il rentre de sa pause dèj. « Pas de problème ! » « Il est beau d’ailleurs ce crayon, avec la petite phrase dorée gravée dessus. » Arnaud blêmit : « Celui-ci, c’est pas un crayon c’est une oeuvre d’art de l’artiste Alexandre Léger ! » Oups, je l’ai taillé… Charline, 32 ans Mon voisin vide sa maison et dans une caisse de VHS, je tombe sur une perle : une cassette légendée « Sailor Moon ». Je n’ai pas de lecteur VHS mais Mamie, oui. Et ce dimanche, on s’y retrouve avec mes cousines pour une petite séance nostalgie devant le dessin animé de notre enfance. Comme à 8 ans, on s’installe sur le canapé pendant que mamie rembobine. Puis le film commence, sans transition ni générique : celui, amateur, d’une partie de jambes en l’air. Gloups. Aurianne, 31 ans