Cosmopolitan (France)

LES CHOUCHOUS : OFENBACH

Ils se sont rencontrés au collège. Dix ans plus tard, ils mettent le feu aux scènes du monde entier. Et aux festivals cet été.

- Par Florence Trédez

À eux deux, ils pèsent plus de 500 millions de streams. « Be Mine », le titre de deep house qui les a fait connaître en 2016, cumule 107 millions de vues sur YouTube. Pas mal pour deux ex-copains d’école qui bidouillai­ent des sons dans leur chambre. « On a commencé à faire de la musique ensemble à 13 ans, raconte Dorian Lauduique. Au début pour rire, en même temps, on y croyait vraiment. » Car Dorian, 24 ans (le blond), et son complice, César de Rummel (le brun), 24 ans aussi, alias Ofenbach, se sont rencontrés au collège. « On était dans la même classe mais on ne s’était pas encore parlés, assure César. Il y a eu une fausse alerte d’incendie et on est tous descendus dans la cour. Entre jeunes débiles de 11 ans, on a vite sympathisé. » Tous deux très chahuteurs, ils découvrent avec surprise qu’ils partagent la même passion. « Les films en stop motion, précise Dorian. L’un avec des Lego, l’autre avec de la pâte à modeler. » Fils d’un ex-chanteur et guitariste, reconverti dans la coutelleri­e, et d’une comédienne, Dorian joue aussi de la trompette et de la guitare. César, lui, encouragé par une mère sculptrice et un père commissair­epriseur, prend des cours de piano. Au départ fans de rock, ils se convertiss­ent bientôt à l’électro et passent des heures à composer. Mais c’est seulement après leur bac et des études de cinéma que commencent les choses sérieuses. Ils peaufinent quelques singles et réussissen­t à se faire signer sur un petit label. « On était encore des suiveurs, on copiait les autres, raconte César. Et puis on a réussi à trouver notre propre identité sonore avec un morceau, “Be Mine”. » « Un truc vraiment particulie­r, avec une structure inhabituel­le, qu’on a mis un an à mettre au point », ajoute Dorian. Résultat : une major de disque est intéressée, veut les signer, le projet prend enfin forme. « On sentait qu’une certaine excitation se créait autour de nous. On a pris une décision radicale et un peu folle : arrêter nos études et nous lancer à fond dans la musique », raconte César. « Donc, si on peut donner un conseil aux lectrices : si vous croyez en quelque chose, n’hésitez pas à vous lancer ! Après, bien sûr, il faut travailler », ajoute Dorian. Ce que les deux chouchous, très bosseurs, ne se privent pas de faire toute l’année.

Leur style : « Dans nos rêves, on s’habillerai­t en Hedi Slimane. Mais dans la réalité, c’est plutôt Zara, Levi’s et fripes vintage. » Leur femme idéale : « Cléopâtre pour César, Penélope Cruz pour moi, précise Dorian. Dans un couple comme dans un duo, pour durer, il vaut mieux être complément­aires que semblables. » Leur anecdote : « Un soir, on avait une date comme DJ dans une boîte à Pigalle. On a dit OK, mais il nous faut un nom de groupe. Comme César, à l’époque, étudiait Offenbach en chant lyrique, on a pris comme nom Ofenbach avec un seul “f”. » Leur actu : En concert le 18 juillet aux Francofoli­es de Spa, le 20 juillet au festival Stereoparc, le 2 août Au Pont du Rock, le 8 août aux Summer Vibes à Fréjus.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France